De quartier en quartier, de ville en ville, l’Algérie ne reflète plus que l’image d’un pays sale et renvoie à l’incapacité des pouvoirs publics de gérer efficacement l’enlèvement des ordures ménagères. En 2012, le gouvernement avait lancé, en grande pompe, un ambitieux programme de gestion des déchets ménagers. Quatre ans après, le projet d’incinération des CET (centres d’enfouissement technique) est abandonné car trop coûteux.
En parallèle, les décharges sauvages prolifèrent à cause du laxisme des autorités municipales et de l’incivisme des citoyens. Les exemples foisonnent.
Le marché des fruits et légumes Ferhat-Landjassa, de Khemis El-Khechna, datant de l’époque coloniale, est devenu complètement insalubre. Outre l’anarchie dans le placement des étals, l’hygiène y est totalement absente.
Les commerçants se débarrassent sur place de leur marchandise pourrie et invendue, jusqu’à former une décharge sauvage au cœur du marché. À la cité AADL El-Moussalaha de Bab-Ezzouar, les rebords des trottoirs, particulièrement devant la nouvelle mosquée, sont jonchés de diverses immondices malodorantes (bouteilles en plastique, sachets et autres détritus) qui s’empilent, et ce, depuis des mois.
Au centre-ville d’Oum El-Bouaghi, les sacs-poubelles ne sont pas enlevés depuis plusieurs jours… C’est pareil partout dans le pays, sans trop s’attarder sur les crachats sur les trottoirs, parsemés de bouts d’emballages de toutes sortes…