Écrit par M. RAHMANI
Le président du FCE et candidat à sa propre succession, Ali Haddad, était hier en campagne à Annaba pour y tenir un dernier meeting avant l’élection qui devra avoir lieu le 15 décembre courant à Alger.
Accompagné de Laïd Benamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, et devant un parterre de plus de 150 délégués et chefs d’entreprises des wilayas de l’Est, entre autres, Constantine, Béjaïa, Batna, El Tarf, Souk-Ahras, Guelma, Skikda, M. Haddad a pris la parole pour faire le point sur la situation économique actuelle, citant les grandes réalisations dans les domaines des infrastructures, de l’industrie et de l’agriculture, tout en rappelant la contribution du FCE à ces projets. «Après Tlemcen et Laghouat, nous nous rencontrons aujourd’hui à Annaba, cette wilaya qui n’a encore exploité qu’une infime partie de ses énormes potentialités, comme c’est le cas partout ailleurs dans les autres wilayas du pays. Le défi auquel nous sommes confrontés au FCE est de développer ces capacités pour construire une économie forte et diversifiée», a-t-il martelé devant une assistance toute acquise et qui écoutait dans un silence religieux. Poursuivant, il dira que le FCE a fait un pas de géant en devenant une importante organisation patronale, mais que les acquis doivent être renforcés. «Nous avons conscience, ajoute l’orateur, que la construction d’une organisation n’est pas une fin en soi. Il faudrait en mesurer l’efficience sur la base du rôle qu’elle joue et les services qu’elle rend au groupe qu’elle représente. Il faudrait que cette organisation soit au service de l’entreprise et participe au progrès et à l’essor économique du pays. L’organisation patronale doit jouir d’une forte représentativité pour qu’elle soit entendue et considérée au niveau national et devenir un partenaire crédible au niveau international.» Parlant de la tripartite, il rapportera à l’assistance que des propositions et des contributions ont été faites et ont été adoptées par le gouvernement et ont fait l’objet de textes législatifs au profit des entreprises. «Le FCE, précise M. Haddad, a accompagné le développement économique du pays grâce à la vision éclairée du président de la République. Les programmes lancés ont permis la réalisation des infrastructures indispensables à toute politique visant la croissance économique et sociale régionale ou nationale.» S’attaquant à ses détracteurs, il dira qu’il rejette toutes les «analyses» dites neutres et expertes, mais qui, en réalité, sont tendancieuses. «Le FCE, contrairement, veut une accélération et un approfondissement des réformes visant à construire et à diversifier une économie productive», lance-t-il. Sur sa lancée, l’orateur fustigera certains opérateurs qualifiés «d’ingrats», car «s’ils réussissent, ils s’en attribuent les mérites et à leur sens aigu de l’entrepreneuriat, et si c’est plutôt le contraire, ils chargent les pouvoirs publics les accusant d’avoir été à l’origine de leurs problèmes». «Il n’est pas possible, ajoute-t-il, que ces opérateurs, qui ont amassé des fortunes grâce aux dispositions et aux différents soutiens apportés par l’Etat, nient, par la suite, ces avantages et dispositions grâce auxquels leurs entreprises ont atteint des taux de croissance à 2 chiffres.» L’assistance présente n’a fait qu’applaudir tout au long de l’intervention de M. Haddad qui, visiblement, était dans son élément et agissait comme s’il était déjà réélu à ce poste.
Un terrain conquis et qu’il a travaillé au corps pendant ces trois (3) heures de rencontre, durant lesquelles on aura vu un Haddad déterminé et sûr de lui.
Le 15 décembre il sera certainement plébiscité.