Les Verts ont regagné hier le pays. Dans leurs bagages, de très beaux souvenirs du Brésil et un bilan historique marqué par une qualification inédite en huitième de finale de la Coupe du monde.
Les résultats ont dépassé toutes les espérances, puisque les Algériens sont même passés à deux doigts de faire plier l’ogre allemand. Ils ont eu droit, à ce titre, à une reconnaissance de la part de grands techniciens de ce monde, à commencer par l’entraîneur de Chelsea, José Mourinho. “La prestation de l’équipe algérienne face à l’Allemagne était très bonne. Les Algériens étaient bien en place tout au long de la rencontre. Ils ont fait preuve d’une grande volonté (…) André Schürrle a réalisé un beau geste technique afin de transpercer la défense algérienne. Même après avoir encaissé le second but, les Algériens ont continué à lutter jusqu’à la dernière minute du match. Les Algériens quittent le Mondial la tête haute. Ils doivent être fiers de ce qu’ils ont réalisé en Coupe du monde.”
Pour sa part, l’ancienne vedette de la
Hollande et du Milan AC, Ruud Gullit, a estimé que c’était là un grand match des Algériens : “Un grand match, avec de grands joueurs. Mes compliments à l’Algérie qui a si bien joué, et aux joueurs qui se sont battus jusqu’à la fin. Bravo”, a-t-il souligné.
L’Égyptien Mohamed Abou Trika n’a pas tari d’éloges, quant à lui, sur l’équipe algérienne. “L’Algérie a été présente dans ce Mondial avec une nouvelle génération de joueurs qui ont fait honneur au football arabe et africain. Ils ont montré pour la circonstance qu’ils sont capables de se produire
dans le haut niveau”, a-t-il déclaré. Et d’ajouter : “De petites erreurs commises par les Algériens leur ont causé l’élimination face aux Allemands, mais le Mondial brésilien a marqué la naissance d’une nouvelle génération du football arabe et africain”, a encore ajouté le joueur égyptien qui a raccroché les crampons depuis quelques mois.
Abou Trika s’est dit, en outre, impressionné par les qualités des joueurs algériens, citant à titre d’exemple Feghouli, Slimani et M’bolhi.
Ce sont là des marques de reconnaissance réjouissantes, mais le plus dur reste à faire, c’est-à-dire garder le niveau atteint durant ce Mondial et tenter d’aller chercher le trophée lors de la prochaine CAN-2015 au Maroc. C’est là un objectif stratégique pour l’Algérie qui, au-delà de la question du maintien ou non de Halilhodzic, doit être accompagnée des moyens nécessaires. Avec une équipe pareille, l’Algérie s’est déjà mise dans la peau de favori pour la prochaine CAN ; elle sera attendue au tournant ; Gourcuff ou Vahid ne pourront pas dire que “nous sommes venus pour tenter d’aller le plus loin possible en Coupe d’Afrique.” L’un ou l’autre aura la pression inéluctable de la bonne prestation du Mondial ; c’est le revers de la médaille !