Au sortir d’une campagne historique en Coupe du monde, Vahid Halilhodzic n’a, comme attendu, pas souhaité continuer l’aventure à la tête de la sélection algérienne. Le Bosnien s’en va après trois à la direction de Fennecs.
Mercredi dernier, juché sur le bus à impériale avec ses joueurs, il aura en quelque sorte accompli une petite tournée d’adieux… Au sortir de la Coupe du monde, où l’Algérie est tombée face à l’Allemagne, Vahid Halilhodzic a été fêté comme un héros local, au même titre que Sofiane Feghouli ou Islam Slimani, adopté par tout un peuple trop heureux et fier de la première qualification dans l’histoire du pays pour les huitièmes de finale d’un Mondial.
Durant ces moments de liesse, le Bosnien savait qu’il vivait ses derniers moments à la tête des Fennecs, son départ étant un secret de Polichinelle depuis plusieurs semaines déjà. Ce dimanche, l’ancien buteur du FC Nantes ou du Paris Saint-Germain a confirmé la nouvelle par le biais d’un communiqué officiel. « Je tiens à rendre hommage aux joueurs et aux membres des staffs technique, médical et administratif qui m’ont pleinement assisté tout au long de ma mission. Je tiens à associer au succès de l’équipe nationale, le formidable public algérien qui m’a soutenu dès le premier jour de mon arrivée et qui m’est resté fidèle. Je garderai à jamais le souvenir ému de l’accueil extraordinaire qui nous a été réservé au retour du mondial« , écrit-il en guise d’adieu.
Retour de bâton pour la presse
Je pars fier de mon bilan après avoir respecté totalement mon contrat avec la FAF (Fédération algérienne de football) ». C’est en juin 2011 que Coach Vahid avait été intronisé, après des expériences en Turquie, en Arabie Saoudite, en Croatie ou à la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire. Appelé à faire oublier Rabah Saadane et Abdelhak Benchikah, il a rempli sa mission avec brio, malgré une élimination prématurée dès les phases de poules lors de la CAN 2013. Mais l’exploit accompli au Brésil a fait oublier tout le reste…
Vahid Halilhodzic part la tête haute, non sans avoir réglé quelques comptes avec certains supports de presse, qui l’avaient dernièrement attaqué de front durant la Coupe du monde sur le sujet sensible du ramadan. « Seule fausse note, que je tiens à relever, le comportement indélicat d’une certaine presse, pas toute heureusement, qui n’a pas cessé de stigmatiser, non seulement mon travail, mais s’en est pris à ma propre personne et à ma famille, ce que je n’oublierai et ne pardonnerai jamais, souligne celui qui devrait faire place nette au Français Christian Gourcuff.
Aujourd’hui, après avoir vécu trois années en Algérie, mes obligations familiales et l’attrait de nouveaux challenges sportifs ont pesé lourdement dans mon choix« . Le Fennec est-il déjà prêt à rebondir ?