En détention provisoire depuis hier : Une pétition et un appel à la libération de Lakhdar Bouregâa

En détention provisoire depuis hier : Une pétition et un appel à la libération de Lakhdar Bouregâa

Le moudjahid Lakhdar Bouregâa, commandant de la IVe wilaya historique, de la Guerre de libération nationale, a été placé, hier, en détention provisoire, par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, pour «démoralisation et outrage à corps constitué», a indiqué, le même jour, un communiqué du procureur de la République près la même instance judiciaire.

Après avoir été interpellé, samedi après-midi par des éléments de la sécurité, la même source a indiqué qu’ « en ce jour du 30 juin, (hier :ndlr) le prévenu (Lakhdar Bouregâa) a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs» précisant qu’ «après avoir entendu le mis en cause, le procureur de la République a soumis le dossier de procédures au juge d’instruction pour répondre des chefs d’accusation» de participation, en temps de paix, à une entreprise de démoralisation de l’Armée ayant pour objet de nuire à la Défense nationale et à un corps constitué, des faits mentionnés et passibles de sanctions, cités dans les articles 75, 144 bis et 146 du code pénal »est-il précisé.
Selon toujours la même source, «l’enquête préliminaire diligentée par la Police judiciaire relevant du service territorial d’instruction judiciaire de la ville d’Alger concernant des faits à caractère pénal reprochés au nommé Bouregâa.

Le prévenu lors de la première comparution devant le juge d’instruction qui a décidé son placement en détention provisoire» concluant qu’«après avoir écouté le prévenu, le juge d’instruction a décidé son placement en détention provisoire», a-t-on conclu.
Dès la tombée de l’information de son arrestation samedi, une vague de mobilisation et de soutien à Bouregâa s’est déclenchée, depuis,  dont notamment la circulation d’une pétition appelant à «sa libération immédiate», signée par de nombreux militants, avocats personnalités politiques, des acteurs de la société civil et de citoyens.
Affirmant que «l’arrestation arbitraire du moudjahid Lakhdar Bouregâa a choqué de larges couches de la société, appartenant à la génération de la Révolution ou à celle de l’Indépendance», pour les signataires «cette arrestation est une grave dérive du pouvoir», peut-on lire dans le texte accompagnant la pétition. Indiquant que «ces pratiques répressives quasi-quotidiennes ciblant tous ceux qui contredisent le pouvoir, en orientation ou en opinion», ces arrestations, selon eux, «représentent désormais une réelle menace à ce qui reste de libertés individuelles et collectives».

Réagissant dès la tombée, samedi après-midi, de l’information sur l’arrestation du moudjahid Si Lakdhar Bouregâa, le FFS a, dans un communiqué, écrit que «nous venons d’apprendre avec beaucoup de colère et de consternation la nouvelle de l’arrestation de Si Lakhdar Bouregâa, commandant de la IVe wilaya historique et membre fondateur de notre parti le 29 septembre 1963», le FFS «dénonce» plus loin l’ arrestation qui cible, a-t-il précisé «l’un des rares symboles de la glorieuse révolution algérienne toujours en vie» sans manquer d’indiquer, qu’ «aucun prétexte n’est recevable devant ce déni de l’Histoire et de ses braves artisans» exigeant, poursuit la même source,
« sa libération immédiate et sans conditions », conclut le FFS.

Sarah O.