En seulement deux semaines, 330 migrants clandestins ont débarqué dans l’archipel des Baléares, situé à l’est de l’Espagne. Il s’agit notamment de l’une des voies empruntées clandestinement par les migrants algériens, qui décident de quitter leur pays dans l’espoir de trouver un meilleur avenir en Europe.
En effet, selon les derniers chiffres dévoilés par les autorités espagnoles, 40 migrants clandestins ont mis les pieds sur le sol espagnol, pendant cette semaine. Dont 22 sont des migrants subsahariens et 18 originaires du Maghreb. S’ajoutant aux 298 autres migrants arrivés pendant ce mois de novembre aux Baléares.
Le nombre de Harraga au départ de l’Algérie en hausse de 11.5%
Bien que les autorités espagnoles multiplient les mesures pour gérer les nombreuses arrivées des migrants aux iles canaries, une autre voie reste bien active et dont les Algériens en profitent pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée.
En effet, plusieurs petits bateaux à moteur en fibre de verre quittent les côtes algériennes et parcourent en moins de deux jours les 280 km qui les séparent des iles espagnoles, notamment Majorque, Formentera ou Ibiza. Par ailleurs, d’autres migrants empruntaient la voie ouest au départ de Mostaganem, Oran ou Cherchell pour arriver à Alicante, Alméria ou Carthagène.
Les routes maritimes vers les îles Baléares débutent plus à l’est de l’Algérie. Crédit : Caminando Fronteras.
Depuis le depuis de 2023, plus de 13 044 migrants algériens ont emprunté l’une de ces voies contre 11 699 personnes en 2022. Soit une augmentation de 11.5 %. Au cours de ces traversées, 102 personnes n’ont pas survécu pendant le premier trimestre de 2023, selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras.
Rien que pour le chemin qui passe par les Baléares, 1821 migrants ont emprunté des embarcations de fortune pour en 2023. Ce chemin a connu une augmentation de 46.7% par rapport à l’année précédente. Et ce, en raison des conditions météorologiques favorables à la navigation. D’ailleurs, en raison de ces arrivées massives, les autorités espagnoles ont décidé d’installer des centre d’accueil de capacité de 300 places, notamment à Palma et Majorque.
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