L’attaquant de l’équipe nationale, Nabil Ghilas, qui avait boudé la presse nationale et internationale dimanche à l’issue du match contre la Corée du Sud, car “je ne veux pas qu’on m’attribue des propos que je n’ai pas tenus”, explique-t-il, est revenu hier à de meilleurs sentiments. Il estime que le moral est au beau fixe à la veille de la rencontre contre la Russie.
“Après avoir quitté Porto Alegre, on est rentré à Sorocaba où on a fait un petit décrassage. Nous avons également rencontré nos familles, ce qui nous a fait beaucoup de bien. Aujourd’hui (hier, ndlr), on va reprendre le travail pour bien préparer la rencontre face à la Russie”, dit-il. Et d’ajouter à propos de l’exploit contre la Corée du Sud : “Cela fait très longtemps que l’EN n’a pas gagné un match en phase finale de Coupe du monde. En plus, on met quatre buts, une performance jamais réalisée par une sélection arabe ou africaine. Donc, ce succès a quelque chose d’exceptionnel.” Cependant, avertit-il, “il ne faut pas sombrer dans l’euphorie. On ne peut pas encore faire la fête car on n’a rien prouvé. C’est juste une victoire extraordinaire. Le plus dur est à venir”.
À ce titre, Ghilas estime que “l’équipe ne va pas se contenter d’un seul point, on visera tout simplement la victoire. Car, si la Corée du Sud parvient à gagner face à la Belgique, on pourra terminer premier du groupe. Là, ça deviendra un exploit. Il faudra trouver la bonne formule. Contre la Belgique, on a adopté une tactique défensive et cela nous a coûté la victoire. Face à la Corée du Sud, on a plus attaqué, mais on a encaissé des buts. Donc, comme je l’ai dit, il va falloir trouver le juste milieu, même s’il est plus indiqué d’attaquer. Et comme on dit, la meilleure défense c’est l’attaque”.
Pour l’attaquant de Porto : “La Russie est une équipe très tactique. On a analysé un peu son jeu à travers quelques vidéos et on va continuer à le faire jusqu’au jour du match.” Revenant sur le match contre la Corée du Sud et les deux buts encaissés en début de seconde période, Ghilas indique qu’il y a “comme ça des moments de déconcentration et cela arrive à toutes les grandes équipes. Regardez l’Espagne et l’Angleterre, elles l’ont payé très cher. Heureusement pour nous, on arrive toujours à bien réagir, comme on l’a fait face à l’Arménie et la Roumanie. Donc, je pense qu’il n’y a pas de soucis à se faire de ce côté-là”.