C’est ce qui s’appelle jeter une bouteille à la mer. Lundi 12 août, le groupe canadien BlackBerry a annoncé la formation d’un « comité spécial » chargé« d’explorer les alternatives stratégiques » s’offrant au vétéran du smartphone.
Il s’agit de trouver une ou plusieurs alliances, de créer une coentreprise avec un partenaire, voire de vendre purement et simplement la société. Ce qui était dans l’air depuis quelque temps n’est plus tabou.
L’enjeu est crucial pour BlackBerry, qui a un genou à terre depuis l’échec du Z10, le « téléphone de la dernière chance », lancé en mars avec plus de deux ans de retard. Ce mobile ne s’est vendu qu’à 2,7 millions d’unités au deuxième trimestre, malgré un marketing féroce et un prix divisé par quatre depuis son arrivée dans les boutiques.
Pris en tenaille entre le duo Apple-Samsung sur le haut de gamme et les constructeurs asiatiques sur le bas de gamme, exsangue après avoir raté la vague du tactile et des tablettes, BlackBerry représente désormais moins de 3 % du marché mondial des smartphones, selon l’institut IDC.
Entre 1999 et 2007, le fabricant canadien dominait sans partage le segment du mobile connecté. Il avait d’abord séduit les cadres et les dirigeants d’entreprise, accros aux e-mails, puis les jeunes générations,…