L’État français a décidé d’élargir la liste des sites d’accueil pour les Harkis, ces derniers qui avaient été abandonnés par la France à la fin du conflit algéro-français.
L’initiative s’inscrit suivant la loi portant reconnaissance de la France envers les Harkis qu’avait été adoptée par l’Assemblée nationale française en 2021.
Des milliers d’entre eux ainsi que leurs descendants seront éligibles à de nouvelles indemnisations pour avoir séjourné dans ces structures entre 1962 et 1975, dans des conditions souvent « indignes ».
Selon le gouvernement d’Emmanuel Macron, jusqu’à 14 000 personnes supplémentaires pourraient être indemnisées à la suite de cette décision basée sur les recommandations du premier rapport annuel de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis (CNIH), remis à la première ministre française Elisabeth Borne.
La France qui cherche à se rattraper vis-à-vis des Harkis
Au cours des dernières années, la France a pris plusieurs mesures pour répondre aux demandes de la communauté harkie.
Le président français sortant François Hollande avait reconnu en 2016 la responsabilité de la France dans l’abandon des Harkis après la guerre d’Algérie. Selon ses propos, la France aurait trahi sa promesse envers eux.
En 2021, le président Emmanuel Macron a annoncé un ensemble de mesures visant à répondre a leurs demandes ainsi que celles de leurs familles. Ces mesures comprenaient la création d’une fondation pour la mémoire des Harkis, l’ouverture de fonds d’indemnisation et la mise en place d’un plan d’action pour améliorer l’accès aux droits sociaux et à l’emploi pour cette communauté.
Pendant que certains expriment un soulagement vis-à-vis de ces mesures, d’autres notent que ces mesures sont tardives et insuffisantes pour répondre pleinement aux demandes de ces personnes et de leurs familles.