Le président de la République prendra part, demain et mardi, au sommet France-Afrique qui aura lieu dans la ville française de Nice.
Un sommet qui permettra certainement au Président Abdelaziz Bouteflika d’avoir des discussions avec son homologue français, Nicolas Sarkozy.
Il aura aussi à rencontrer le président égyptien, Hosni Moubarak, qui a confirmé sa participation à ce sommet qu’il présidera d’ailleurs conjointement avec le président français. Ce rendez-vous Sarkozy et Bouteflika est sans doute fort attendu par les observateurs.Les deux hommes ne se sont pas rencontrés depuis presque deux ans maintenant.
En effet, leur dernière rencontre remonte à l’été 2008 où ils ont eu un entretien en marge du sommet du G8 au Japon. Pendant ce temps, les relations entre les deux pays ont connu des moments difficiles et sont même entrées dans une phase critique. Marquées par de fortes tensions, ces relations ne sont pas, loin s’en faut, au beau fixe.
Pour preuve, le ministre français des Affaires étrangères n’a pu effectuer une visite officielle en Algérie alors qu’il l’espérait de tous ses vœux. Annoncée à maintes reprises, cette visite n’a pas eu l’aval d’Alger.
Car pour les autorités algériennes, une visite ne vaut que par les avancées qu’elle peut apporter pour sortir de l’ornière les relations entre les deux pays. Or, force est d’admettre que la partie française ne fait rien pour cela. Il faut dire que le gouvernement algérien a été fortement irrité par l’attitude de la justice française dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire du diplomate algérien Ziane Hasseni.
Ce dernier, et malgré toutes les preuves de son innocence dans l’affaire de l’assassinat de l’avocat Ali Mecili, a continué de subir le harcèlement de la justice française qui tantôt le disculpe tantôt le charge. Dans ce registre des lourds dossiers encore en suspens entre les deux pays, il y a incontestablement celui relatif à l’Histoire. Un dossier qui, autant le dire, mine ces relations.
Car si l’Algérie continue d’exiger de la France des excuses par rapport aux crimes commis durant la période coloniale, Paris a non seulement refusé cette éventualité, mais s’efforce aussi de mettre en exergue les aspects positifs de cette colonisation.
Ce face- à- face attendu entre Abdelaziz Bouteflika et Nicolsa Sarkozy ne va certainement pas permettre de transcender la crise qui existe et d’ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays tant les dossiers litigieux sont légion et assez compliqués.
Kamal Hamed
Par : Kamal Hamed
