EN : On ne change pas une équipe qui gagne

EN : On ne change pas une équipe qui gagne

Passée l’euphorie de la victoire éclatante  contre la Corée du Sud, les Verts sont entrés de nouveau, hier, dans la phase cruciale de préparation pour le troisième match décisif contre la Russie, prévu demain à partir de 21h, au stade de Curitiba. Les coéquipiers de Halliche se sont entraînés dans la matinée dans leur camp de base à Sorocaba. Ils se sont ensuite envolés, en fin d’après-midi, en direction de Curitiba où ils éliront domicile à l’hôtel Pestana. Ils s’entraîneront aujourd’hui sur le terrain de la rencontre à l’heure du match. Le coach Halilhodzic, conscient de l’enjeu d’une telle finale pour la qualification au prochain tour, a vite demandé aux joueurs d’oublier le succès retentissant contre la Corée du Sud et de se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire ce pourquoi ils sont là au Brésil, à savoir arracher une qualification historique au second tour du Mondial.

En effet, le plus grand danger qui pourrait les guetter, c’est de se laisser imbiber par la liesse de la victoire. D’ailleurs, mis à part un accueil chaleureux à leur retour au quartier général à Sorocaba, les Verts n’ont pas eu le temps de fêter le succès de dimanche. C’est la mobilisation générale du côté des Verts pour ce virage décisif : “Nous savons pertinemment que le plus important, c’est le match de jeudi, nous savons que nous avons donné beaucoup de joie au peuple algérien, il va falloir maintenant finir le boulot et arracher cette qualification que tout le monde attend.” Pour ce faire, les poulains de Halilhodzic doivent attaquer la confrontation contre la Russie avec le même état d’esprit que celui contre les Coréens, autrement dit en conquérants. “Ce serait une erreur de jouer le match contre la Russie avec l’idée qu’un nul pourrait nous suffire, c’est un danger pour nous, je pense qu’il faut préparer la rencontre avec l’objectif de gagner”, dixit Carl Medjani, étincelant contre la Corée du Sud. Halilhodzic, qui, lors de la conférence de presse d’après-match, n’a pas écarté des changements encore contre la Russie, car pour lui, “chaque match a ses spécificités”, a-t-il en fait intérêt à changer un onze brillant contre les Coréens ? L’adage footballistique immuable dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne ! Surtout pas un quatuor de feu Slimani-Djabou-Feghouli-Brahimi qui reste la force de frappe de l’EN. Ce sont ces qualités offensives qu’il faut garder contre la Russie et non pas chercher, comme ce fut le cas contre la Belgique, à bloquer l’adversaire. Avec des atouts offensifs pareils, l’équipe algérienne peut surprendre n’importe quelle équipe dans ce Mondial. En revanche, il y a certes un travail à faire au niveau de l’axe central de la défense. Des brèches sont apparues contre la Corée du Sud, mais l’EN ne peut pas être parfaite, l’essentiel c’est qu’elle joue, qu’elle séduise, comme l’a mentionné sur son compte Twitter l’ancienne vedette anglaise Michael  Owen : “L’Algérie est réellement impressionnante”, écrit il. Quel bel hommage !