Une marche à Alger, en solidarité avec la population de Ghaza et pour protester contre l’agression israélienne contre la «Flottille de Liberté» chargée d’aide humanitaire à destination de cette enclave palestinienne, a eu lieu, hier aprèsmidi à Alger.
En effet, les tragiques événements que continue de vivre la population de Ghaza sous les affres du blocus imposé par les forces de l’occupant israélien depuis plusieurs années et l’odieuse attaque contre la mission humanitaire qui a fait plusieurs victimes n’a pas laissé insensible le peuple algérien qui a battu le pavé de la capitale juste après la prière du vendredi.
Des dizaines de fidèles sont sortis, notamment de la mosquée Saïf Allah de Belouizdad, arpentant plusieurs rues d’Alger (Hassiba Ben Bouali, Amirouche et Zighout Youcef) pour s’arrêter devant le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Ce groupe a été rejoint, durant le trajet, par plusieurs autres groupes de manifestants qui scandaient des slogans hostiles à l’État hébreux et en faveur d’une Palestine libre et indépendante, à l’instar de «Allah Akbar», «Bidam birouh nafdik ya falistine (je sacrifie mon sang et mon âme pour la Palestine) » ou encore « Falestine chouhad (la Palestine des martyrs».
Arrivés devant le siège de l’APN, un des initiateurs de cette marche pacifique, a lu une motion de soutien à la population de Ghaza et dans laquelle il a dénoncé le sionisme et appelé les pays Arabes à plus d’engagement en faveur de la cause palestinienne tout en les invitant à vaincre la peur en organisant «rapidement» une autre flottille humanitaire pour briser le blocus israélien sur Ghaza.
La marche s’est déroulée dans un calme parfait, en dépit de l’interdiction de toutes manifestations dans les rue d’Alger qui, pour rappel, pour parer à tout éventuel dérapage, le gouvernement avait décidé, après la marche des Arouch en 2001 qui s’est transformée en une émeute, de ne tolérer aucune marche dans la capitale. Les manifestants ont bravé ainsi cette interdiction et les policiers dépêchés sur les lieux n’ont fait qu’encadrer la manifestation pour éviter d’éventuels débordements.
À rappeler dans ce contexte qu’un convoi international d’aide humanitaire «Flottille de la liberté», a été la cible d’attaques israéliennes, lundi dernier, dans les eaux internationales faisant plusieurs victimes. Les 600 personnes, pro-palestiniennes de différentes nationalités qui ont participé à cette opération humanitaire ont été détenues par Israël dont 32 Algériens qui, 48 heures plus tard, ont fini par être libérés sous la pression de la communauté internationale.
Hamid Mohandi