Les secours, prévenus par l’oncle de l’enfant, n’ont pu intervenir à temps. C’est le second crime diffusé en direct en quinze jours sur Facebook.
Nouveau cas d’utilisation macabre de Facebook Live, l’outil de diffusion vidéo en direct du célèbre réseau social. En Thaïlande, un homme de 21 ans s’est filmé en train de tuer sa fille de onze mois avant de se suicider, par pendaison, rapportent la BBC News, dont le correspondant local a pu voir la vidéo, et le Bangkok Post.
La scène, qui s’est déroulée dans un hôtel abandonné du district de Thalang, dans le sud-ouest du pays, a été visionnée en direct par un parent de la famille, qui a alerté les forces de l’ordre. Celles-ci n’ont pu que constater leur mort à leur arrivée sur les lieux. Selon les premiers éléments de l’enquête, le meurtre et le suicide étaient motivés par un différend conjugal. Le fait divers a été repris par de nombreux médias en Thaïlande.
Condoléances de Facebook
La branche thaïlandaise de Facebook a présenté ses excuses par l’intermédiaire d’un porte-parole : « C’est un incident épouvantable et nos pensées vont à la famille. Il n’y a absolument aucune place pour ce genre de contenu sur Facebook et la vidéo a été supprimée. »
La vidéo, dans laquelle on peut voir le père de famille passer la corde autour du cou de sa fille avant de la jeter dans le vide, a également été dupliquée sur YouTube, où elle avait dépassé les 2 000 visionnages avant que la BBC News ne la signale.
La plate-forme d’hébergement de Google assure avoir traité la demande en quinze minutes. En revanche, le flou demeure sur le temps qu’a passé la vidéo sur Facebook, et son nombre de visionnages.
Une longue série de drames en direct
C’est le second drame de ce type en quinze jours. Dimanche 16 avril, un Américain de 37 ans a assassiné en direct sur Facebook un passant de 76 ans avant d’être retrouvé mort deux jours plus tard après une course-poursuite avec la police, s’ajoutant à une longue série de dérapages sordides.
En tout, selon le Wall Street Journal, une cinquantaine de scènes d’extrême violence, dont plusieurs menant à la mort, ont été diffusées en direct sur Facebook Live. Il y a un an, une Française s’était jetée sous les rames d’un RER de l’Essonne devant un millier d’internautes, cette fois sur la plate-forme Periscope. C’était la première fois que le service de Mark Zuckerberg était utilisé pour diffuser à la fois un meurtre et un suicide.
Le fondateur de Facebook a récemment reconnu que sa société avait « beaucoup à faire » pour lutter contre ces dérives, et a assuré plancher sur des solutions pour accélérer la détection des vidéos choquantes, comme le recours à l’intelligence artificielle.