En tournage à la Casbah, Arcady renoue avec ses origines algériennes

En tournage à la Casbah, Arcady renoue avec ses origines algériennes

RĂ©alisateur dus film « LĂ -bas… mon pays », mais aussi de « ce que le jour doit Ă  la nuit » inspirĂ© du roman de Yasmina Khadra, Alexandre Arcady revient avec une nouvelle production tournĂ©e en AlgĂ©rie. Cette fois-ci, cet enfant de la Casbah a dĂ©marrĂ© le tournage de son nouveau film en Tunisie le mois de septembre dernier, et s’est achevĂ© Ă  Alger en ce mois de novembre.

BaptisĂ©  » Le Petit Blanc de la Casbah », ce film autobiographique est l’adaptation de son roman, portant le mĂŞme titre, et retrace une enfance bruyante au pied de la casbah d’Alger. En effet, ce film narre les souvenirs marquants d’Arcady malgrĂ© une vie pauvre et un père au tempĂ©rament difficile.

Le petit blanc de la Casbah, retrace l’enfance d’Alexandre Arcady Ă  Alger

« C’est mon histoire telle que je l’ai vĂ©cue », s’est confiĂ© Alexandre Arcady au Journal du Dimanche. En effet, l’histoire de cette nouvelle production rappelle les origines de ce rĂ©alisateur, le fils ainĂ© d’une fratrie de cinq enfants nĂ©s d’un père hongrois et d’une mère juive, exerçant comme une serveuse au mess des officiers.

Cette famille partage leur histoire, par le biais de cette nouvelle rĂ©alisation, avec une grand-mère que ne parle que l’arabe et un oncle Coco qui vivait de « DĂ©brouille ». Mais aussi, une voisine russe qui devient plus tard son mentor.

Ces derniers sont autant de personnages mis en valeur, dans Le Petit Blond de la Casbah. Et interprétés par Dany Brillant, Pascal Elbé, Smaïn, Michel Boujenah, Valérie Kaprisky, Marie Gillain, Moussa Maaskri et Françoise Fabian.

L’histoire de cette famille se bouscule suite au saccage de la synagogue d’Alger, en 1960. Et ce, lors d’une journĂ©e froide du mois de dĂ©cembre, oĂą la famille Arcady a prĂ©cipitamment dĂ©cidĂ© de quitter l’Alger pour aller s’installer en France. Une histoire Ă©mouvante qu’on pourra dĂ©couvrir aux Ă©crans Ă  partir de l’Ă©tĂ© prochain.

Une volonté algérienne pour la reprise de la production cinématographie

Pour Alexandre Arcady, l’AlgĂ©rie Ă©prouve une volontĂ© de reprendre pied dans la production. Avant l’IndĂ©pendance, l’AlgĂ©rie compte 462 salles de cinĂ©ma, a Ă©numĂ©rĂ© le rĂ©alisateur au JDD. Aujourd’hui, il constate une rĂ©duction de ce secteur sur le territoire national poussĂ©e par des problèmes de main d’Ĺ“uvre.

En effet, Alexandre Arcady explique que les anciens techniciens de ce secteur n’ont pas accompagnĂ© les progrès technologiques, et la bureaucratie n’a fait qu’Ă  enfoncer le clou. Par ailleurs, le rĂ©alisateur du film Le Petit Blanc de la Casbah, a fait part de sa volontĂ© de construire un studio franco-algĂ©rien permettant de tourner des scènes navales et de former des techniciens algĂ©riens dans des tournages en France.