En visite de travail en Espagne, le chef de la diplomatie algérienne évoque le mouvement populaire (Hirak) et les prochaines élections législatives.
Dans un entretien accordé au journal espagnol El Pais lors de sa visite à Madrid, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a évoqué les législatives du 12 juin et le Hirak.
Pour Boukadoum, les manifestations du Hirak rejetant la feuille de route du pouvoir n’empêcheront pas « le bon déroulement » des prochaines élections législatives.
« La légitimité vient du peuple, même si 20% du corps électoral participe (aux élections). Ils ont la possibilité d’élire et de changer les choses (…) Les moyens de changer sont là, même si certaines personnes le contestent », a estimé Boukadoum.
« C’est le prochain Parlement qui choisira le Gouvernement. Il appartient fondamentalement aux jeunes de participer, d’être candidats (aux prochaines élections) afin de changer les choses », a-t-il ajouté.
Pour lui, le Hirak devrait se structurer en formation politique
Le ministre des Affaires étrangères a encore ajouté que le mouvement populaire devrait se structurer en formation politique. « Ceux qui le (élections législatives) rejettent, y compris le Hirak, devraient s’organiser en formation politique« , a-t-il estimé.
« Qu’est-ce qui les en empêche ? Dans la nouvelle loi (électorale), il y a une parité sur les listes. Le président (Abdelmadjid Tebboune, ndlr) a beaucoup de pouvoir dans notre pays, mais il est en train de le céder », a ajouté Boukadoum.