En vue de la conférence nationale de concertation et de dialogue qu’il propose : Le FFS rencontre Taleb Ibrahimi et Ali-Yahia Abdenour

En vue de la conférence nationale de concertation et de dialogue qu’il propose : Le FFS rencontre Taleb Ibrahimi et Ali-Yahia Abdenour

Par NAZIM BRAHIMI

Le Front des forces socialistes (FFS) a rencontré l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi et l’avocat Ali-Yahia Abdenour, dans le cadre d’une série de rencontres que le parti a engagées dans un contexte d’impasse politique et institutionnelle inédite et qui a vu naître de nombreuses propositions de sortie de crise.

«Nous avons entamé une série de rencontres avec des acteurs politiques et des représentants de la société civile», a indiqué à Reporters Brahim Meziani, membre de l’Instance présidentielle du FFS, qui fait état de réunions tenues par les responsables du parti aussi bien avec Taleb Ibrahimi que Ali-Yahia Abdenour.

M. Meziani a précisé que son parti prendra contact dans les jours et semaines à venir avec «l’ensemble des formations politiques à l’exception de celles de l’allégeance et qui ont une responsabilité dans la situation de crise que traverse le pays actuellement».

Les rencontres s’inscrivent en perspective de la tenue de la conférence nationale de concertation et de dialogue regroupant les forces vives du changement démocratique dans des délais raisonnables à laquelle avait appelé le parti, souligne M. Meziani.

Ce dernier fera savoir que «beaucoup de points de convergence ont été identifiés» avec les deux personnalités nationales, qui ont signé, le 18 mai, en compagnie du général Rachid Benyellès, une déclaration dans laquelle ils ont appelé l’état-major de l’ANP à nouer un dialogue «franc et honnête» avec des figures représentatives du mouvement citoyen, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent.

Les trois signataires avaient estimé, dans le même document, que le maintien de la présidentielle du 4 juillet – agenda annulé depuis dimanche dernier suite à la délibération du Conseil constitutionnel invalidant les deux candidatures à la candidature – est «porteur de graves dangers dans une situation régionale tendue».

Le vieux parti de l’opposition vise, à travers ces rencontres, «à rapprocher les points de vue des acteurs politiques, notamment parmi ceux qui sont favorables, dans le contexte actuel, à une transition démocratique dont le FFS en fait partie», relevant dans le sillage que les trois personnalités s’inscrivent dans cette option. «Les points de convergence vont permettre aux acteurs favorables à une période de transition d’avoir une démarche commune», a expliqué M. Meziani qui n’a pas manqué de rappeler la nécessité de passer, quel que soit l’étape ou le moment, par l’élection d’une Assemblée constituante.

S’agissant des attentes du FFS de «la conférence nationale de concertation et de dialogue» qu’il compte réunir dans «des délais raisonnables», le dirigeant du parti s’est référé à l’appel lancé, le 20 mai, aux forces vives de l’alternative démocratique. Cette rencontre «servira d’assise et de rampe de lancement à un vrai pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans le pays», a-t-il indiqué.

Dans son appel, le FFS avait souligné que «la multiplication des initiatives politiques de sortie de crise traduit parfaitement la volonté de ces acteurs politiques et sociaux à contribuer efficacement et sincèrement à l’édification d’une nouvelle République qui prendra en charge les attentes et les aspirations légitimes du peuple algérien». Relevant la nécessité d’amorcer cette étape de transition démocratique en restant en phase avec les revendications légitimes exprimées par les millions d’Algériens, le FFS propose que cette première rencontre à laquelle il œuvre puisse se tenir sans préalables et sans conditions. Il a invité, dans ce sens, le personnel politique à travailler ensemble «sans préjugés et sans calculs afin de faire triompher cette formidable révolution populaire et la délivrer de la persécution du pouvoir despotique».