Certains sont prêts à tout pour faire sentir aux musulmans qu’ils ne se trouvent pas chez eux en France. Des extrémistes s’en prennent aux symboles religieux et sèment la peur dans les cœurs des Français de confession musulmane, des émigrés dans leur grande majorité, dont beaucoup d’Algériens.
Les habitants de la ville de Besançon, à l’est de la France, tout près des frontières avec la Suisse, se sont réveillés samedi dernier sur des croix de lorraine taguées sur deux édifices religieux musulmans. Il s’agit de deux mosquées de la capitale du Doubs, marqués avec le symbole du Gaullisme qui est censé traduire la résistance contre le nazisme.
Il s’agit d’une énième attaque contre les musulmans de France et contre leurs symboles religieux. Avant les deux mosquées de Besançon, des tags similaires avaient été découverts sur une mosquée et deux associations turques, à Pontarlier et Morteau.
Une campagne anti-musulmans
Il est paradoxal de voir que le symbole du gaullisme et de la résistance contre le nazisme soit utilisé comme un symbole de haine retourné contre les musulmans. Selon Tahar Belhadj, porte-parole de la mosquée Sounna, une des deux mosquées vandalisées, « Ces actes sont une conséquence de la campagne électorale (présidentielle) qui attaque l’islam ».
Il explique que « c’est toujours comme ça à la veille de l’élection présidentielle, on utilise l’islam comme bouc-émissaire ». Il indique qu’il s’agit d’actes islamophobes qui n’ont pas lieu d’être. Le responsable a fortement dénoncé cette « agression », et attend les résultats de l’enquête.
De son côté, Khalid Jarmouni, le président du CCIFC qui gère la mosquée de Fontaine Ecu, où six croix ont été marquées à la peinture rouge a indiqué que ces tags indiquent une prétendue volonté de « libérer le territoire des musulmans ».
Le même intervenant rappelle que « près de 1.000 soldats musulmans » sont morts au combat pendant la Seconde Guerre mondiale, et que « c’est oublier que la France a aussi été libérée par des musulmans, et que cette croix est emblématique aussi pour les musulmans français ».