Les questions de l’endettement extérieur et des masses monétaires circulant dans le marché parallèle font désormais l’actualité. Après les dernières déclarations de Tebboune, ces points viennent d’être abordés par la Confédération algérienne du patronat-citoyen.
Intervenant ce mardi sur les ondes de la Radio nationale, le président de la CAPC Samy Agli a commenté le montant avancé par le chef de l’État concernant de l’argent qui circule actuellement en dehors du circuit bancaire.
Selon lui, ces masses monétaires estimées approximativement à hauteur de 90 milliards de dinars, soit l’équivalent de 10.000 milliards DA, traduisent des indicateurs impressionnants.
D’où la priorité de trouver des solutions pratiques et urgentes à même d’injecter ces fonds dans le circuit bancaire dans le but de faire avancer la roue du développement, a-t-il d’emblée préconisé.
« L’endettement extérieur est une ligne rouge »
Dans le même sillage, l’intervenant a également abordé la question de l’endettement extérieur, écarté une nouvelle fois par le président de la République. Pour Agli, le financement d’un plan de relance économique à travers l’endettement extérieur constitue une ligne rouge auprès de tous les opérateurs.
« Le recours à l’endettement extérieur nous rappelle le spectre des années 90. Et c’est pour cela que nous insistons sur le financement intérieur en captant les fonds en circulation dans le marché et en les injectant dans les banques. Mais aussi sur la nécessité de créer des banques privées », a-t-il préconisé.
Concernant la question du montage automobile en Algérie, le président de la Confédération algérienne du patronat-citoyen estime que c’est une erreur. « À travers ce projet qui a coûté 3.2 milliards de dollars, nous aurions pu acquérir de grandes entreprises mondiales telles que Volvo, puis les revendre à des coûts plus élevés », a-t-il ajouté.
Endettement extérieur et marché noir : les chiffres de Tebboune
Pour rappel, le président de la République a indiqué hier, lors de l’installation des membres du CNESE, que 3,2 milliards de dollars (USD) ont été « gaspillés pour rien » dans des opérations de montage automobile en Algérie pour sortir des voitures locales vendues à des prix dépassant ceux des voitures importées.
Dans le même sillage, il a fait savoir que le volume des fonds circulant sur le marché parallèle s’élève à 10.000 milliards DA, soit 90 milliards de dollars. Ainsi, il a réitéré la position de l’Algérie quant au recours à l’endettement extérieur.
L’Algérie « ne procèdera pas à l’endettement extérieur et, en cas de besoin, elle recourra à l’endettement intérieur, en ce sens que des sommes faramineuses sont cachées, et il est temps de faire sortir cet argent pour financer l’économie », a-t-il déclaré.