Énergie – Pour cette année 2023, l’Algérie veut tirer profit de la redistribution des cartes sur le marché mondial de l’énergie pour booster ses exportations en pétrole, mais surtout en gaz, et augmenter, par là même, son PIB, condition essentielle pour réaliser son ambition d’adhérer aux BRICS.
À ce propos, le Président Tebooune a déclaré en décembre dernier que l’objectif de l’Algérie, durant l’année à venir, consistait à « doubler sa production de gaz destinée exclusivement à l’exportation. » Il s’agit de passer d’un volume d’exportations annuel de 50 milliards de m3 à celui de 100 milliards de m3.
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Un objectif que l’Algérie semble bien partie pour réaliser. Car depuis le mois de janvier 2023, notre pays a dépassé le Nigéria pour devenir le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) d’Afrique. L’Algérie conforte ainsi le rôle de puissance gazière qu’elle a acquis depuis le déclenchement de la crise ukrainienne, en février 2022.
Plus grand exportateur africain de gaz naturel liquéfié (GNL) : l’Algérie détrône le Nigéria
Une analyse des données de Refinitiv Eikon, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de data en temps réel, a montré que les exportations de GNL du Nigéria ont diminué au cours du mois de janvier 2023. Cela a permis à l’Algérie de devenir, pour la première fois, le plus grand producteur et exportateur de GNL en Afrique.
« En janvier, les exportations de GNL du Nigeria ont chuté à environ 1 million de tonnes, ce qui représente une baisse de 35 % en glissement annuel par rapport à l’Algérie qui a exporté environ 1,1 million de tonnes », indique Refinitiv Eikon.
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À noter que la grande majorité des exportations de gaz algérien sont destinées aux pays européens. Ainsi, selon les données du site spécialisé attaqa.net, la Turquie représente le plus grand client du GNL algérien en captant 37 % de ses exportations. Dans la suite du classement, on retrouve la France (20 %), l’Espagne (14 %), le Royaume-Uni et l’Italie (6 % chacun).
Cependant, pour l’année en cours, la donne peut changer. Car, d’une part, la crise diplomatique entre Alger et Madrid perdure ; d’autre part, l’Algérie et l’Italie, à travers des partenariats entre Sonatrach et ENI, ont considérablement renforcé leur coopération dans le secteur énergétique.