Energie : Les pays membres de l’Opep ont perdu 46% de leurs revenus en une année

Energie : Les pays membres de l’Opep ont perdu 46% de leurs revenus en une année

Les revenus nets des 14 pays membres de l’Opep ont chuté l’année dernière à leur plus bas niveau depuis 2004, selon l’Energy Information Administration (EIA), qui fait état d’une chute de 46%, les membres de l’Opep n’engrangeant que 404 milliards de dollars de recettes d’exportation de pétrole en 2015, contre 753 milliards de dollars en 2014.

Dans son rapport sur l’état du marché énergétique, publié vendredi dernier, l’agence américaine de l’énergie estime que les effets de la baisse récente des recettes nettes d’exportation de pétrole sur les économies de chaque Etat membre de l’Opep dépendent de l’importance de ces recettes et de l’existence d’autres actifs financiers, non sans rappeler que la moyenne mensuelle de l’indice de référence du Brent est passé de 112 dollars le baril en juin 2014 à 38 dollars le baril en décembre à 2015.

« Les pays ayant des actifs financiers importants, tels que les pays du Golfe persique – l’Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar et les Émirats arabes unis – sont affectés à un degré moindre que les autres pays producteurs de pétrole, comme l’Irak, le Nigeria et le Venezuela, qui ne disposent pas de grandes réserves financières», explique l’EIA. C’est justement le cas de l’Algérie, qui a pu amortir le choc pétrolier grâce à des actifs importants – des réserves de changes encore au-dessus de 100 milliards de dollars – et un faible endettement extérieur.

D’autre part, l’EIA prévoit que les revenus de l’Opep vont encore faiblir en 2016, pour tomber à 341 milliards de dollars, avant de remonter à 427 milliards de dollars en 2017, sur la base de ses prévisions de prix de brut pour l’année prochaine sans pour autant aller dans le détail ni même commenter l’actualité pétrolière de l’Opep, dominée par le probable gel de la production, et son « avenir » qui se jouera à Alger.

Un gel qui a encore refait parler de lui hier à l’occasion de la visite du ministre iranien des Aff aires étrangères, Mohammad Javad, qui a rencontré le président vénézuélien, Nicolas Maduro à Caracas. Ce dernier, selon l’AFP, a déclaré « continuer à construire des bases communes et solides pour trouver un consensus qui permettrait de stabiliser le prix du pétrole […], de renforcer l’Opep et de renforcer l’alliance entre les Etats membres de l’Opep ».

L’Iran et le Venezuela espèrent tous deux voir le prix du baril remonter au-dessus des 50 dollars, à condition de convaincre les autres membres de l’Opep, à leur tête l’Arabie saoudite, d’accepter un gel de la production, voire une réduction de la production, ce que le royaume wahhabite a refusé.