Energie: Mohamed Arkab expose les ambitions de Sonelgaz

Energie: Mohamed Arkab expose les ambitions de Sonelgaz

Écrit par Hamid Bellagha

Le président-directeur général du groupe Sonelgaz a tenu une séance de travail, doublée d’une conférence de presse à l’endroit des journalistes, curieusement pas très nombreux, et les absents ont toujours tort, pour exposer les grands axes de la politique du groupe et les moyens pour y parvenir.

Arkab Mohamed est un enfant de la boîte, installé le 30 août 2017 à la tête de Sonelgaz en remplacement de Guitouni Mustapha, promu depuis ministre de l’Energie. Pour la circonstance, le P-DG était accompagné de tous les cadres dirigeants de la société, auxquels un discours circonstancié a été développé. Nous n’oublierons pas Telli Achour, président du syndicat de Sonelgaz et du CP, partenaire social. Trois axes de développement ont été retenus par M. Arkab, que ce soit lors de la séance de travail ou pendant la conférence de presse qui a suivi. Le président du groupe a repris à bras-le-corps le premier axe, si cher à ses prédécesseurs : réduire le taux de perte de l’entreprise. Situé à presque 20%, parfois plus, ce taux occasionne des pertes énormes au groupe, malgré tous les efforts qui ont été consentis ces dernières années. «Nous sommes un groupe très important dans le bassin méditerranéen. Le taux de perte pour les géants des fournisseurs d’énergie se situe aux environs des 6%. Nous atteindrons ces 6 %. Mais pour le moment, nous visons un taux de 12 % pour toutes les sociétés, prochainement, et ce n’est pas une mince affaire», dira en substance M. Arkab. Le second axe concernera un autre cheval de bataille du groupe, essentiellement pour la filiale de distribution qu’est la SDC, le recouvrement des impayés. Pour cela une batterie importante de moyens humains et matériels a été mise en œuvre il y a trois années qui consiste à aller jusqu’au client pour récouvrer les factures impayées.

Les ménages, quelques directions étatiques et moult entreprises économiques constituent le gros des mauvais payeurs. Pour l’exemple, les agences d’Aïn M’lila et Aïn Fakroun pesaient dans le décompte de l’ex-SDE, et qui sont actuellement sous l’autorité hiérarchique de la SDC, près de 20 % du manque à gagner, sachant que cette dernière compte près de 100 agences et quelque 4 millions d’abonnés à travers les 16 wilayas de l’Est. Enfin, the last but not the least, le troisième volet abordé par M. Arkab a touché à la réorganisation du groupe Sonelgaz.

Initialement, cette dernière, héritière de l’EGA, était la seule entité qui intervenait à travers tout le territoire algérien par le biais de directions régionales. Puis un groupe éponyme s’est constitué, composé de plusieurs filiales, pour atteindre, au fur et à mesure, une quarantaine. Ce qui a, semble-t-il, créé un frein au développement du groupe, qui commençait à étouffer sous le poids des filiales qui n’étaient pas toutes utiles, faut-il le souligner.

Le recouvrement, cheval de bataille

Pour cela, le groupe a voulu réduire le nombre de ses filiales pour n’en laisser qu’une dizaine, surtout celles des métiers de Sonelgaz, la production, le transport et la distribution. Actuellement, le nombre de filiales est en train d’être réduit progressivement comme le veulent les cadres dirigeants de Sonelgaz, et à leur tête M. Arkab. Le nombre de filiales est actuellement de 13, un nombre encore à réduire pour atteindre les buts et les prévisions du groupe Sonelgaz. Tout cela sous l’œil vigilant du partenaire social représenté par Telli Achour. Ce dernier, de tous les combats du groupe depuis des années, ne voudrait pas que les travailleurs restent en plan à cause d’un développement technique qui pourrait leur nuire. «Le travailleur restera toujours notre raison d’être. Nous protégeons chaque jour nos travailleurs en essayant de parfaire une grille de salaires à la mesure des efforts consentis. Nous ne voulons pas non plus que nos travailleurs et cadres ratent le train de la modernité, puisque nous prévoyons de faire des formations à partir de janvier 2019 pour 4 000 travailleurs.

Pour leur confort et santé, nous prévoyons aussi de renforcer les 53 centres de soins qui existent, tout en créant dans un avenir très proche 4 cliniques médicales modernes dotées de tous le nécessaire humain et matériel. Je n’oublierais pas les centres de vacances qui vont être rafraichis et agrandis peu-à-peu.» Propos du patron du syndicat de Sonelgaz, très applaudi, comme cela est le cas à chaque prise de parole dans les séances de travail du groupe. M. Arkab, dont c’est la première apparition sur le territoire de l’Est, le plus important dans la distribution en nombre d’abonnés, en chiffre d’affaires et en personnel, devrait tenir de telles séances de travail et de presse régulièrement, c’est l’avis de Telli Achour qui tient à ce que «la presse soit toujours informée de ce qui se passe à Sonelgaz». Rendez-vous est donc pris !