Reconnue par l’Union Européenne (UE) comme étant un fournisseur fiable de gaz naturel, l’Algérie envisage désormais d’exporter son électricité vers l’Europe. En effet, notre pays, qui exporte déjà son énergie électrique vers la Tunisie et la Libye, prévoit d’étendre le champ de ses exportations vers les pays de l’Union Européenne.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une visite de travail dans la wilaya d’Oran, le président-directeur général (P-DG) du Groupe Sonelgaz, Mourad Adjel, a fait part de « l’ambition de l’Algérie d’étendre le champ de ses exportations d’énergie électrique vers les pays européens ». Révélant que « la production nationale dépasse les 25.000 mégawatts (MW) et devrait excéder les 40.000 voire les 45.000 MW à l’horizon 2035 ».
En outre, le P-DG de Sonelgaz a fait savoir que « la consommation nationale actuelle avoisine les 16.000 et 17.000 MW ». Notant, dans ce même sens, que « l’Algérie dispose donc d’importantes quantités d’énergies ».
Coopération énergétique méditerranéenne : signature d’un nouveau Protocole
D’ailleurs, il convient de rappeler que mardi dernier s’est tenue la conférence commune intitulée « Les interconnexions électriques en méditerranée, facteur d’intégration régionale et catalyseur de la transition énergétique ». À l’issue de laquelle quatre associations énergétiques méditerranéennes et maghrébines, dont Sonelgaz est membre, ont signé le « Protocole d’Alger ».
Il s’agit du Comité maghrébin de l’électricité (COMELEC), mais aussi de l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME), de l’Association des gestionnaires des réseaux de transport de l’électricité méditerranéens (Med-TSO) et de l’Association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l’énergie (MEDENER).
Vers le développement de la filière hydrogène en Algérie
Dans ce même contexte, il convient aussi de rappeler que le Gouvernement a examiné, mercredi passé, lors de sa réunion hebdomadaire, une feuille de route pour le développement de la filière hydrogène en Algérie. D’après un communiqué des services du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, « cette feuille de route compte plusieurs axes constituant la stratégie nationale du développement de l’hydrogène ».
« Elle offre aux acteurs nationaux et internationaux la visibilité nécessaire quant aux politiques, réglementations et mesures d’incitation et d’encouragement qui seront adoptées par les pouvoirs publics pour déployer la filière hydrogène dans notre pays », a noté la même source.
En outre, la feuille de route qu’a présenté le ministre de l’Énergie et des Mines « vise notamment la diversification de l’approvisionnement énergétique, le renforcement de la sécurité énergétique, l’accélération de la transition énergétique et la réduction de l’empreinte carbone du pays », a encore précisé la même source.