Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments, ils ne peuvent donc revendiquer aucun effet thérapeutique. Pourtant à en croire les publicités algériennes, ces derniers seraient meilleurs que la légendaire poudre de perlimpinpin ! Aider à perdre ou à prendre du poids, soulager la constipation, renforcer le système immunitaire… On ne compte plus leurs vertus.
Ces produits souvent perçus comme anodins, car « d’origine naturelle », peuvent pourtant exposer le consommateur non averti à des risques sanitaires. Des risques d’autant plus grands qu’à la différence des médicaments, leur commercialisation ne nécessite pas d’autorisation de mise sur le marché.
À ce paysage chaotique s’ajoute la dernière trouvaille des fabricants de compléments alimentaires : l’utilisation des enfants dans les spots publicitaires. Et c’est contre ce dernier phénomène que l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a décidé de réagir en publiant ce mardi 27 décembre en publiant un message de mise en garde à l’adresse des chaînes de radio et de télévision.
Publicité pour les compléments alimentaires : ce que dit la loi algérienne
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a invité les médias audiovisuels en Algérie à respecter l’instruction interministérielle du 8/4/2022 qui fixe « les modalités de contrôle et de conformité des compléments alimentaires dans les campagnes publicitaires ». Celle-ci interdit de « décrire sans justification des compléments alimentaires comme étant des éléments thérapeutiques, préventifs et sanitaires ». Elle oblige en outre de « s’assurer de la présence et de la validité du code-barre sur les boîtes des compléments ».
La procédure de l’ARAV vise à « protéger le consommateur et son intégrité, ainsi qu’à préserver la santé publique, notamment au vu du nombre croissant de campagnes mensongères ». Elle a aussi pour objectif de « freiner ce phénomène et régir les mécanismes publicitaires y afférents ». L’ARAV a également incité à coordonner les efforts des différents services concernés par le marché des compléments alimentaires en Algérie, en particulier l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS).
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Par ailleurs, L’Autorité de régulation de l’audiovisuel rappelle aux médias audiovisuels un certain nombre de règles à respecter en ce qui concerne la publicité pour les compléments alimentaires. Parmi celles-ci, le communiqué de l’ARAV mentionne : « l’obligation de présenter, avant toute démarche publicitaire, d’une autorisation de classement de compléments alimentaires délivrée par le ministère de la Santé » ; et « la nécessité de s’abstenir totalement d’exploiter des enfants pour vanter les vertus de ces produits ».
Pour finir, l’ARAV a averti qu’elle prendra des mesures strictes si elle reçoit une notification « à propos d’une quelconque infraction à ces dispositions ».
À l’approche de la nouvelle année, la Gendarmerie nationale sensibilise contre les risques liés à l’achat en ligne
À l’approche de la nouvelle année, les offres commerciales sur internet, notamment sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram et TikTok, se multiplient, et avec elles les arnaques…
C’est pourquoi le Commandement de la Gendarmerie nationale (GN) a décidé de lancer « une campagne de sensibilisation et de prévention contre les risques liés aux achats en ligne ». Cette campagne, explique le communiqué de la GN, cherche à « sensibiliser les citoyens aux risques que présentent les achats en ligne en les appelant à la prudence lors de ces transactions ».
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La Gendarmerie nationale informe les citoyens que pour transmettre leurs signalements, elle met à leur disposition : le numéro vert 1055 ; le site de préplainte (ppgn.mdn.dz) ; et la page Facebook +TARIKI+.