Il y a quelques semaines, un homme de 38 ans, en promenade avec sa famille au complexe Sifax de Aïn Témouchent, a été gravement mordu par le chien d’un agent de sécurité. En janvier 2015, c’est un enfant de 11 ans qui a été mortellement mordu par un rottweiler appartenant à un gardien du stade local de Bordj El-Kiffan. En cinq ans, plus d’une centaine de personnes ont été mortellement mordues par des chiens appartenant souvent à des enfants ou de jeunes personnes.
Il s’agit de chiens dangereux tels les dobermans, les rottweilers, les bergers allemands, les pitbulls qui, de surcroît, ne portent même pas de muselière et sont, étrangement, élevés par des enfants, ces nouveaux « maîtres-chiens ». Dans les rues de la capitale, le nombre de chiens dangereux conduits par des enfants ne cesse d’augmenter.
C’est même devenu une nouvelle tendance pour cette frange de la société. Conséquences : de plus en plus de personnes sont mordues par ces chiens dangereux. En cinq ans, plus d’une centaine de personnes ont été tuées par ces chiens sans muselière et 30 % des victimes sont des enfants. Le temps n’est-il pas venu d’interdire aux enfants et aux jeunes de se balader avec des chiens dangereux sur les artères d’Alger ?
Les citoyens ont pourtant, à maintes reprises, dénoncé cette situation dangereuse pour la sécurité des passants. Pour preuve, un homme de 38 ans a été victime d’une grave attaque par un chien appartenant à un agent de sécurité du complexe Sifax de Aïn Témouchent. L’homme en question avait été transféré, il y a quelques semaines, à l’hôpital où il a reçu des soins intensifs vu son état critique suite à plusieurs blessures.
Le chien appartenant à un gardien du stade Ali-Amrane 2 avait été ciblé par jets de pierre par un groupe d’enfants. Il s’est alors libéré avant de mordre au cou l’enfant de 11 ans, ce qui lui a coûté la vie. Le corps de la victime a été déposé à la morgue du cimetière d’El-Alia.
et enfants : ces « maîtres-chiens » sans expérience
Malheureusement, on assiste aujourd’hui à un véritable laxisme de la part de ces responsables locaux, et ce bien que la loi interdise la circulation des chiens non muselés sur la voie publique et dans tout lieu ouvert au public. Avant-hier, au jardin public Sofia à Alger-Centre, une dizaine d’enfants accompagnés de leurs chiens, deux dobermans, trois bergers allemands et un caniche, jouaient sans être inquiétés par les policiers qui se trouvaient sur les lieux.
et la France, les passerelles
du trafic de chiens
Les spécialistes parlent d’une certaine activité à l’extérieur qui serait derrière cette affaire. Un commerce qui peut engendrer plusieurs centaines de millions d’euros à certaines filières. Il convient de signaler que pour acquérir aujourd’hui un berger allemand ou un doberman bien dressé, il faut débourser au minimum 10 millions de centimes.
un complexe ignoré par les citoyens
Le service FBG (Fayet Body Guard) se charge au CHVC de la formation de moniteurs et de maîtres-chiens pour le gardiennage et la sécurité des entreprises, la formation des chiens de catastrophes et de pistage. Il existe également l’activité d’assistance vétérinaire à domicile « SOS vétérinaires ».