Par le biais de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, la présidente de la Haute Autorité de Transparence et de Lutte contre la Corruption, à savoir Salima Mousserati a donné plus de détails sur les mesures prises pour la lutte contre la corruption, spécialement dans les milieux administratifs. Dans ce sens, la responsable suscitée a fait état de la mise en place d’une unité centrale dédiée aux enquêtes administratives et financières, sur le crime d’enrichissement illicite des fonctionnaires.
Et ce, dès l’achèvement de l’élaboration de ce projet qui sera soumis par la suite à la présidence de la République. En effet, les salariés objet de soupçons seront soumis à une enquête. Dans le cas où on remarque une augmentation de leur patrimoine de manière significative. Ou l’existence d’une anomalie dans la déclaration de leurs biens au début et à la fin de leur mission.
Corruption Algérie : Près de 466 plaintes enregistrées
Par ailleurs, Mousserati a révélé que “ses services ont enregistré 466 plaintes rapportant des faits de corruption”. Cela depuis juillet 2022. Parmi ces plaintes, 177 ont été signalées en anonymat. Celles-ci serviront à la collecte d’informations relatives aux faits de corruption. Quant aux 267 plaintes qui en restent, elles ont été suivies par l’ouverture des enquêtes, ajoute-t-elle.
La directrice a fait savoir également qu’elle “supervise personnellement la réunion périodique de la cellule de suivi afin d’étudier les plaintes”. Par la suite les services responsables contacteront les autorités titulaires. En effet, ce processus est envisageable “dans le cas où ces déclarations répondent aux conditions formelles mentionnées à l’article 6 (de la loi 22-08)”. Mousserati a rappelé que toute personne ayant “des preuves relatives à des faits de corruption, a le droit de les signaler à la HATPLC”.
Cependant, ces plaintes “doivent être écrites, signées et comportant des éléments se rapportant aux faits de corruption”.
Lutte contre la corruption : voici les objectifs de la HATPLC
Dans le même sillage, la directrice de la HATPLC a indiqué que ses services vont lancer, dans les jours à venir, la stratégie nationale de transparence. Dans le détail, cette stratégie verra le jour à la fin du premier trimestre de 2023. “ c’est la dernière phase de préparation du lancement de la stratégie nationale de transparence”, a-t-elle déclaré. À en croire les propos de Mousserati, la HATPLC a fixé 5 objectifs dans le cadre de cette stratégie.
On citera, à cet effet, la moralisation de la vie publique et le renforcement de la transparence. Ainsi que la récupération des biens dans le domaine économique. Sans oublier, la mise en valeur du rôle des autorités de contrôle et le renforcement des médias et de la société civile. Effectivement, la réalisation de ces objectifs, “nécessite l’implication de toutes les forces vives et actives de la société”, rappelle la même intervenante.
Elle a souligné, en outre, le rôle primordial que joue l’Algérie à l’échelle internationale, dans l’élaboration et à la ratification de plusieurs accords internationaux et régionaux. Souhaitant ainsi l’application du modèle national de la lutte contre la corruption au niveau mondial et régional.