Le Conseil des lycées d’Alger a appelé, ce vendredi 21 mai, à l’unité et à la solidarité auprès des enseignantes agressées à l’intérieur de leurs domicile dans la nuit du 17 mai dernier à Bordj Badji Mokhtar, en manifestant devant les portes des établissements d’enseignement le dimanche prochain.
Le Secrétaire d’État d’Alger a souligné la nécessité de « traduire en justice les auteurs de ce crime odieux et de confronter tout individu qui voudrait porter atteinte à la dignité du professeur, et à porter un coup à l’école publique. »
Il a également demandé au ministère de l’Éducation nationale de mettre en place un programme qui subventionnerait les établissements publics en prenant les mesures nécessaires afin de mettre fin à l’insécurité et aux attaques « de quelque nature que ce soit » à l’encontre des femmes travaillant dans le domaine de l’enseignement afin d’éviter que ces évènements se reproduisent dans le futur.
Ce crime représente un dérapage dangereux
Le syndicat a ajouté que cette agression représente un dérapage dangereux pour l’enseignement public algérien, et dénonce l’absence, voir l’inexistence des moyens matériels et humains nécessaires à la mise en place de bonnes conditions de travail. La commune de Bordj Badji Mokhtar a témoigné, ces derniers jours, un grand élan de solidarité, en effet les habitants de cette ville ce sont offusqués des abus commis à l’encontre des enseignantes, mais surtout du traitement infligé aux femmes qui vivent seules.
De son côté, le procureur adjoint de la ville d’Adrar, Mahmoud Bouleksibat a révélé que neuf suspects en rapport avec l’affaire ont été arrêtés, quatre d’entre eux ont avoué le crime tandis que les cinq restants font actuellement l’objet d’une enquête.
Ce dernier a également tenu à ajouter qu’une grande partie des propos tenus sur les réseaux sociaux ne sont pas fondées, précisant que les auteurs des crimes auraient agressé sexuellement plusieurs enseignantes lors de leur intrusion. Selon Bouleksibat, l’agression était uniquement physique en précisants que les responsables de cet acte odieux avaient usé d’armes tranchantes , et pour cela, ils seront jugés devant le procureur du tribunal de Bordj Badji Mokhtar.