Une nouvelle grève, dans le cycle primaire, est annoncée pour le lundi 11 novembre prochain. Dans un communiqué rendu public hier, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a appelé les enseignants de ce palier à poursuivre la contestation et se mobiliser également pour organiser des rassemblements régionaux au niveau des différentes directions de l’éducation ainsi qu’un rassemblement national devant l’annexe du ministère de tutelle à Ruisseau, Alger.
Le SNTE compte ainsi poursuivre son mouvement de contestation cyclique entamé il y a trois semaines. Dans un préavis de grève, adressé mardi au ministère du Travail, ce syndicat annonce en effet une nouvelle grève prévue le lundi prochain.
Le ministère de l’Éducation, qui n’a jusqu’ici pris aucune mesure concrète pour mettre fin au débrayage des enseignants de ce palier, aurait instruit ses académies au niveau des wilayas afin d’établir les listes des grévistes pour qu’il puisse procéder par la suite à des ponctions sur leurs salaires.
Il faudra relever, d’autre part, qu’aucune rencontre officielle entre les représentants des grévistes et les responsables du ministère n’a été tenue, ou programmée pour les jours qui suivent. Cela risque même de ne pas avoir lieu, puisque le SNTE avait décidé de boycotter le gouvernement Bedoui, en mars dernier ; soit juste après le début du mouvement populaire pacifique pour le changement du système en place. Depuis, aucune audience n’a eu lieu entre les deux parties, concernant différentes questions liées au secteur. C’est le cas également pour les autres formations autonomes du secteur, telle que l’UNPEF qui est aussi initiateur de la grève des enseignants du primaire, faut-il le rappeler.
À rappeler, par ailleurs, que les revendications principales des enseignants du primaire tournent essentiellement autour de la promulgation du statut particulier, notamment dans ses aspects liés à la promotion, l’intégration et le classement. L’on revendique également l’application «immédiate et avec effet rétroactif» du décret présidentiel 14/266. On réclame le droit à la retraite proportionnelle sans limitation d’âge pour les enseignants, ainsi que la révision de la classification des enseignants du primaire. L’on réclame aussi la diminution des volumes horaires au primaire et ce au même titre que ce qui se fait dans les paliers moyen et secondaire. Les grévistes demandent également, la régularisation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin qu’ils puissent bénéficier du statut de formateur.
Parmi les autres revendications posées figure aussi la possibilité, à l’enseignant, de bénéficier de promotion jusqu’au titre de directeur d’école, ainsi que l’activation du dossier lié à la médecine du travail.
Ania Nait Chalal