Quarante-quatre mille détenus sur les 58 000 que compte la population carcérale en Algérie suivent soit des cours d’enseignement pour la préparation au baccalauréat ou au BEM, soit des formations professionnelles, ce qui correspond à 80 % de la population carcérale. Les chiffres ont été communiqués hier par le directeur général de l’administration pénitentiaire, M. Mokhtar Felioune.
«Vingt-quatre mille détenus suivent des cours d’enseignement dont 6 000 des cours d’alphabétisation. Nous avons 1 857 candidats à l’examen du baccalauréat alors que 4 060 suivent des cours pour la préparation du BEM. Vingt mille suivent des cours de différentes spécialités de formation professionnelle», a ajouté le même responsable.
«Nous enregistrons une augmentation de 4 000 détenus dans le nombre de ceux qui suivent des cours d’enseignement, comparativement à l’année précédente durant laquelle 20 000 détenus ont suivi ces cours», a-t-il ajouté. «Une quarantaine de prisonnières suivent des cours de préparation à l’examen du baccalauréat et une trentaine d’autres des cours de préparation à celui du BEM», précise le directeur général.
«Les candidats au baccalauréat auront trois faveurs : s’ils réussissent dans cet examen, ils bénéficieront de la grâce pour certains. D’autres auront, la semi-liberté. Il s’agit de ceux dont la peine est supérieure à celle graciable. Ils pourront se rendre, durant la journée, à l’université pour suivre leurs cours et passer la nuit en prison.
Enfin, d’autres pourront aller à l’Université de la formation continue. Il s’agit là de ceux qui ne peuvent bénéficier ni de grâce ni d’allégement de peine», selon Mokhtar Felioune qui a assisté, hier, au coup d’envoi de l’examen de mise à niveau au bénéfice de 14 096 détenus qui suivent des cours.
Interrogé par ailleurs sur le communiqué d’Amnesty International rendu public hier, et dans lequel l’ONG presse les autorités algériennes d’»ouvrir immédiatement une enquête sur des témoignages de détenus de la prison d’El-Harrach qui ont dit être victimes de mauvais traitements», M. Mokhtar Felioune a rappelé que le procureur général de la cour d’Alger a réagi, dans un communiqué, en rejetant les allégations de cette ONG.
M. A.