Le systéme LMD, qui a peu à peu supplanté le système classique dans les universités Algériennes, sera-t-il abandonné au profit de nouvelles perspectives ? Boualem Saidani, directeur général des enseignements et de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale n’a pas hésité à trancher sur ce sujet.
Non. Le système LMD ne sera pas supprimé, indique clairement le responsable qui précise qu’il « n’a jamais été question de la suppression du système LMD (licence-mastère-doctorat) parce que tout simplement il n’y a pas d’alternative qui se dessine à l’horizon et qui pourrait être meilleure que le LMD ». Mais face à un échec de ce système qui n’est plus un secret pour personne, quelles mesures réformatrices faut-il prendre afin de le réadapter aux réalités socioéconomiques ?
« Il fallait juste mettre les moyens nécessaires »
Pour Boualem Saidani, le LMD est un dispositif international, et s’il n’a pas bien marché en Algérie, cela ne veut pas dire qu’on devrait passer à autre chose, bien au contraire. Le responsable a déclaré qu’il « fallait juste mettre les moyens nécessaires pour sa réussite. En Algérie, nous avons démarré avec les moyens du bord et avec la même mentalité que le système classique».
Il est cependant à noter que pas moins d’un milliard de dollars est dépensé chaque année afin de prendre en charge les œuvres sociales, ce qui constitue le tiers du budget alloué au secteur de l’enseignement supérieur. Toutefois, les étudiants sont toujours mécontents, et les diplômés le sont encore plus quand ils se retrouvent sans la moindre perspective de travail à leur sortie de l’université. Saidani, a souligné dans ce cadre qu’il y avait des lacunes au niveau de la formation des enseignants, mais l’absence d’ingénierie pédagogique et la mauvaise communication ont été pointées du doigt par ce responsable.
Une stratégie de refonte et de redressement des œuvres sociales est également prévue par le ministère de l’Enseignement supérieur. « Nous voulons que l’étudiant soit correctement pris en charge pour qu’il se consacre entièrement à ses études », confie Saidani qui précise aussi que les dépenses seront dorénavant rationnées et les prestations seront plus portées sur la qualité et marquées par la pertinence.