Enseignement supérieur/ Université : Doctorants attendent soutenance désespérément

Enseignement supérieur/ Université : Doctorants attendent soutenance désespérément

Des milliers de thèses de doctorat sont en attente de soutenance, a indiqué, hier, le directeur de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) Djamel Boukezatta, soulignant que cette situation a généré d’énormes retards dans la gestion de ce dossier et porté un préjudice à de nombreux doctorants.

Les retards pénalisent particulièrement les doctorants issus du système classique, a précisé M. Boukezatta, lors d’une conférence de presse consacrée à l’orientation des nouveaux bacheliers, tenue à l’Ecole nationale supérieure d’informatique (ENSI). Ils sont, en effet, « 10 000 doctorants relevant du système classique en attente de soutenance contre 2 000 relevant du système LMD », a-t-il détaillé.

Le même responsable justifie cette situation par « plusieurs » facteurs, citant le problème d’encadrement, du choix du thème, du protocole d’expérimentation, notamment dans les filières scientifiques, ainsi que le problème de publication dans une revue scientifique. Sur ce dernier point, M. Seddiki rappelle que pour qu’un doctorant puisse soutenir sa thèse, « il doit publier sur une revue scientifique un article sur l’état d’avancement de son travail ». Les doctorants, ajoute-t-il, « le font parfois sur des revues non reconnues, ce qui a poussé la tutelle à installer une commission qui va arrêter définitivement la liste des revues auxquelles ils pourront avoir recours ».

Pas de bourse à l’étranger pour les nouveaux bacheliers

De son côté, le secrétaire général du MESRS, Mohamed Salaheddine Seddiki, a fait savoir qu’aucun bachelier 2017 n’a obtenu de bourse d’étude à l’étranger et ce, en application d’une instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a interdit les bourses pour le premier cycle. « Nos universités disposent de toutes les disciplines », a indiqué M. Seddiki. Sans omettre de souligner que la bourse est ouverte pour les 2e et 3e cycles universitaires. S’agissant des détenteurs du bac d’un pays étranger qui désirent poursuivre leur cursus universitaire en Algérie, le Secrétaire général du MESRS explique qu’une « plate-forme spécifique » a été créée pour traiter les demandes.

Concernant l’opération d’orientation des nouveaux bacheliers, M. Seddiki a rappelé que « 68% des bacheliers sont inscrits dans les sciences et techniques et 32% dans les filières lettres et langues et philosophie ».

La période des préinscriptions a été clôturée et « 10 495 bacheliers ne sont toujours pas affectés », soit « 3,52% » des bacheliers de cette année, a-t-il précisé

Pour les bacheliers n’ayant pu s’inscrire selon leur choix, M. Seddiki a déclaré que la deuxième phase des inscriptions a été entamée hier et qu’elle se poursuit jusqu’à aujourd’hui.

A propos des demandes d’équivalence des diplômes étrangers à l’université algérienne, le secrétaire général du MESRS a affirmé qu’elles ont « toutes été réglées, excepté celles émanant d’universités avec lesquelles nous n’avons pas de convention de partenariat ».