La question de l’utilisation d’autres langues que la langue arabe sur les enseignes commerciales vient d’être à nouveau soulevée, ce jeudi 25 mars 2021, par le ministre du Commerce Kamel Rezig.
Lors d’une séance plénière consacrée aux questions des sénateurs au Conseil de la Nation, le ministre du Commerce a évoqué des textes de loi, qui sont en cours d’élaboration, à même de sanctionner des commerçants qui utilisent une autre langue que l’arabe sur les enseignes de leurs commerces.
C’est le sénateur du FLN Ghazi Djabri de la wilaya de Béchar qui a évoqué l’utilisation de la langue française et de l’anglais au détriment de la langue arabe, dans les panneaux publicitaires et les enseignes des commerces. Selon lui, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur à travers le territoire national.
En réponse au sénateur, le ministre du Commerce a d’emblée tenu à le remercier pour l’intérêt qu’il porte à cette question, avant d’annoncer qu’il y a une série de mesures à même d’interdire l’utilisation d’une langue autre que la langue arabe.
Il a ensuite indiqué que les enseignes publicitaires n’entrent pas dans le domaine de compétence de ses services. Chose qui sera possible après la révision des lois, a-t-il précisé.
Des textes de loi en cours d’élaboration
Selon lui, « le ministère du Commerce est en train de réviser les textes de loi permettant aux contrôleurs commerciaux de considérer l’utilisation d’une langue autre que la langue arabe sur les enseignes commerciales comme un acte puni par la loi ».
Le premier responsable du secteur commercial en Algérie a affirmé, en réponse à la question du sénateur, que la question de l’utilisation d’une langue autre que l’arable sur les enseignes commerciales est, en effet, « prise en considération dans l’élaboration des lois qui devront atterrir prochainement auprès de votre Conseil pour approbation ».
Rezzig a en outre précisé « qu’une fois que ces lois seront révisées, cette question sera du ressort du ministère du Commerce ». Et à partir de là, ajoute le même responsable, « l’utilisation d’une langue autre que l’arabe dans les enseignes sera considéré comme un acte commercial », et par conséquent pourra être sanctionné par ses services.