Entièrement conçu dans notre pays : Un satellite 100 % algérien lancé en 2011

Entièrement conçu dans notre pays : Un satellite 100 % algérien lancé en 2011

Un satellite, dénommé Alsat 2B, sera lancé dans l’espace avant la fin de l’année 2011, a indiqué jeudi à Alger le directeur général de l’Agence spatiale algérienne, M. Azzeddine Oussedik.

L’Algérie s’en va à la conquête de l’espace. Elle procédera, avant la fin de l’année, à la réalisation d’un satellite conçu entièrement par des ingénieurs algériens. Ce satellite, dénommé Alsat 2B, sera lancé dans l’espace avant la fin de l’année 2011, a indiqué, jeudi à Alger, le directeur général de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), M. Azzeddine Oussedik.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ASAL, M. Oussedik a précisé que «ce nouveau satellite sera entièrement conçu par les ingénieurs algériens (trente-deux au total, NDLR) qui ont participé à la réalisation, à Toulouse (France), du satellite à haute définition Alsat 2A», lancé avec succès le 12 juillet depuis le site de Sriharikota, situé à Chennaï, dans le sud de l’Inde.

Il a ajouté que «la construction d’Alsat 2B se fera à Bir El-Djir dans la wilaya d’Oran». «Alsat 2B sera à haute précision avec une image par jour sur le même lieu. Il sera le jumeau d’Alsat 2A qui sera fonctionnel dans un mois avec la réception d’une image tous les trois jours du même lieu», a précisé le directeur général de l’ASAL.

Ladite conférence de presse était justement consacrée par M. Oussedik à la chronologie de la réalisation puis du lancement du satellite Alsat 2A.

Sur ce point, il a indiqué que «le lancement d’Alsat 2A constitue une première concrétisation pour l’Algérie sur le plan technologique de son programme spatial horizon 2020, adopté par le gouvernement en 2006», précisant que «cet exploit, d’une trentaine d’ingénieurs algériens, a été réalisé en partenariat avec des universités internationales».

«Alsat 2A est un satellite algérien d’observation de la Terre à haute définition avec une résolution spatiale de 2,5 km. Il est complémentaire à Alsat 1 qui couvre une superficie de 32 km mais avec une précision (définition) moyenne», a-t-il encore indiqué.

M. Oussedik a, en outre, souligné qu’Alsat 1, réalisé au Royaume-Uni, est contrôlé à partir d’Arzew alors qu’Alsat 2A sera contrôlé à partir de Ouargla, dont «la position géographique au centre du pays demeure intéressante, puisque plus sécurisée et permettant une meilleure couverture du territoire», a-t-il dit en substance.

M. Oussedik a souligné aussi que le satellite Alsat 2A pourrait être exploité dans plusieurs domaines, notamment l’environnement, l’urbanisme et la circulation routière.

Interrogé par le Jeune Indépendant en marge de l’évènement sur l’éventuelle utilité d’Alsat 2A dans le domaine sécuritaire, comme à titre d’exemple la localisation de groupes terroristes, M. Oussedik a répondu qu’il n’a pas la compétence de s’exprimer sur un tel sujet.

Il a indiqué toutefois que «le satellite passe et prend une image du même lieu une fois tous les trois jours», mais ne pourrait pas être d’une grande utilité pour la localisation des groupes terroristes mobiles. Cette option sera-t-elle donc possible avec le satellite algérien Alsat 2B qui devrait être lancé l’année prochaine et qui devrait prendre une image chaque jour du même lieu ?

H. Mouhou