Le phénomène de mendicité prend de plus en plus d’ampleur en Algérie. Certains sont même allés à l’exploitation des vieux, des handicapés et des enfants de tout âge en commençant par les nourrissants. Entre une mise en scène bien établie et un scénario bien élaboré, il devient de plus en plus difficile de distinguer le « vrai » du « faux » mendiant, à la fin plusieurs se retrouvent piégés à mettre la main dans la poche pour subvenir aux besoins de ces vagabonds.
Si certains se retrouvent obligés d’emprunter le chemin de mendicité et de tendre la main aux étrangers, par chômage, d’handicap, divorce ou perte de foyer. D’autres ont fait de la mendicité une carrière professionnelle, même que des réseaux sont montés afin de louer et d’engager des bébés, des enfants et des handicapés et à la dernière tendance des personnes qui parlent couramment les langues étrangères.
On les retrouve dans les transports en commun notamment les tramways, le métro, les bus, les trains. Dans les placettes regroupant le plus de monde à savoir, les gares routières, les marchés et les avenues les plus peuplées. Certains sont plus intelligents que les autres, ils inventent à chaque nouvel objectif un nouveau scénario jouant à chaque fois sur les émotions des gens. D’autres recyclent le même mensonge jusqu’à ce qu’ils se fassent démasquer.
Si leurs jeux sont découverts, les « professionnels » de mendicités sont obligés d’élaborer de nouvelles stratégies de sorte à ce qu’on ne sort jamais de ce cycle vicieux, toujours à mettre la main dans la poche pour subvenir aux besoins de ceux qui n’ont en pas besoin. La dernière mise en scène à la une et à être signalée est interprétée par des « immigrés » . Do you speak English? Où, parlez-vous français ? Est l’hameçon à mordre. Une fois arrêté par ces jeunes gens bien habillés et fluents en langues étrangères, ils commencent à réciter leurs mésaventures : délaissés par leurs hôtes, où volés. Il y en a même qui sont un peu plus créatifs et mettent en avant des problèmes de santé tels que le diabète. « L’an dernier, j’étais arrêtée à la rue Didouche Mourad par un jeune homme faisant une hypoglycémie, on lui achète de quoi se remettre sur pied. Délaissé par ses hôtes, le jeune homme qui est un « immigré » nous sollicite de payer son taxi pour rentrer à l’hôtel. Chose faite, on lui donne la somme dont il a besoin et on se quitte », nous témoigne une victime. Pour le moment, rien ne semble bizarre, jusqu’à ce que la victime nous informe qu’elle avait croisé le même jeune homme un an après à Sidi Yahia (Hydra) , élaborant un nouveau scénario d’arnaque.
La prolifération de la mendicité devient une menace pour notre société. Devenant une profession pour certains, les gens n’arrivent pas à différencier les personnes dans le besoin des arnaqueurs. Plusieurs projets de lutte contre la mendicité y compris celle des enfants, ont été annoncés par le gouvernement, mais pour le moment aucune amélioration à l’horizon.
M.A.Y
