Fais ce que je dis, pas ce que je fais : il pourrait s’agir d’un adage, ou plutôt d’une recommandation de tous ces grands beaux parleurs qui n’ont rien à perdre, et dont leurs comportements ou actes sont, justement, le contraire de la dite ‘’recommandation’’ qui leur parait ‘’conseillère’’.
Le citoyen, conscient, pourrait trouver de l’ironie et de l’hypocrisie dans cette manière de s’ériger en conseiller à autrui. Combien de fois, tout au long de son existence, le citoyen honnête et un peu naïf, ce dindon de la farce toujours respectueux, ordonné et pris de cours, n’a-t-il pas eu affaire à de tels citoyens malhonnêtes, et se mêlant de donner de ‘’bons conseils’’ dont eux mêmes, auraient fort souvent bien besoin et les exemples quotidiens ne manquent pas.
Prenons ce monsieur qui demande à ses voisins de respecter les horaires de dépôt des ordures, alors que lui-même bafoue cette instruction pourtant pleine de bon sens. Cette dernière le concerne, lui aussi, autant que tous les résidents, vu qu’il vit parmi eux. Voyons, cette autre personne qui dénonce l’incivisme, alors que cette remarque la concerne au premier chef, elle, la conseillère avisée.
Il y a tellement à dire sur ce sujet, qu’il est impossible de se situer, ni de se retrouver, vu sa complexité. Ce qui veut dire qu’au final, les beaux parleurs n’ont jamais cessé de recommander aux autres de pratiquer les vertus dont ils ne se préoccupent pas eux-mêmes.
Comment peut-on agir de la sorte, et vivre tranquille avec sa conscience, tout en sachant pertinemment, que de tels agissements portent préjudices à sa propre personne qu’il cherche à faire valoir ! Il est curieux de rencontrer des gens qui recommandent une chose et qui font son contraire à la fois !..