Ce dimanche soir, l’ANADE, l’agence nationale d’appui et de Développement de l’entrepreneuriat qui a remplacé l’ANSEJ, a dévoilé de nouvelles mesures relatives à la sélection de ses fournisseurs. En exposant les motifs qui ont conduit à cette résolution, l’ANADE a dévoilé plus de détails sur les petites entreprises en Algérie.
L’ANADE a publié un communiqué de presse sur sa page officielle. Et ce, en expliquant les raisons qui étaient à l’origine de cette décision. En effet, plus de 60% des entreprises enregistrées par l’agence étaient des entreprises fictives.
« Afin d’éclairer l’opinion publique sur les mesures prises dans le but de rectifier les procédures d’accompagnement à l’entrepreneuriat, l’Agence annonce une batterie de mesures concernant les fournisseurs », peut-on lire sur le communiqué.
Dans ce contexte, l’ANADE a décidé de prendre des mesures légales à l’encontre de tous les fournisseurs qui ont participé à la création d’entreprises fictives. Ainsi de mettre à jour sa liste noire en y incluant tous les fournisseurs qui ont été prouvés coupables de pratiques frauduleuses. Ces fournisseurs seront dorénavant interdits de traiter avec l’agence, affirme l’ANADE.
Voici le nombre de micro-entreprises inactives
L’agence a également prévu d’ajouter à sa liste noire tous les fournisseurs qui ont fourni un équipement qui ne répond pas aux spécifications techniques convenues. Désormais, l’ANADE n’acceptera que les factures des fournisseurs qui sont des producteurs d’équipements, des distributeurs officiels d’entreprises productrices ou des importateurs directs d’équipements.
Dans cette optique, l’ANADE a déclaré que depuis le début du processus de vérification, 342 poursuites judiciaires ont été entamées et 6.700 avis de mise en demeure ont été envoyés avant d’engager des poursuites judiciaires.
Dans un communiqué antérieur daté du 1er février de cette année, l’ANADE avait indiqué que sur les 22.687 micro-entreprises visitées entre septembre 2022 et février 2023, seulement 8.464 étaient en activité !
Par conséquent, l’ANADE a fait remarquer que 12.528 micro-entreprises ont cessé d’exister et que 1.448 autres sont inactives malgré le fait qu’elles aient reçu des équipements.
À vrai dire, l’objectif de l’ANADE en signalant cette situation est de garantir une plus grande transparence à l’avenir et de créer un environnement propice aux transactions honnêtes. Cela en éliminant les pratiques suspectes telles que la surfacturation et le détournement des fonds publics destinés à l’investissement initial.