Une vingtaine de paramédicaux exerçant à l’établissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf de Bouira ont observé mardi un sit-in pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de « climat d’insécurité » à l’intérieur de l’hôpital.
Cette action a été initiée par le bureau de la section du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) pour protester contre « l’état d’insécurité auquel font face quotidiennement les paramédicaux de l’hôpital Mohamed Boudiaf notamment au niveau du service des Urgences et ce, suite aux nombreuses agressions perpétrées par des citoyens à l’encontre des infirmiers », selon les manifestants.
« Ce sit-in a pour objectif de tirer la sonnette d’alarme suite aux agressions perpétrées par des citoyens contre le personnel paramédical exerçant à l’intérieur de l’établissement », a expliqué le SAP dans un communiqué distribué à la presse.
Selon ce syndicat, « la goûte qui a fait déborder le vase remonte à la nuit du samedi à dimanche derniers lorsqu’une de leurs consœurs, Mme Debah, cadre paramédical, a été victime d’une agression verbale et physique de la part de l’accompagnateur d’une patiente ».
« L’agression a valu à la victime un arrêt de travail de quinze jours prescrit par le médecin pour sauver sa grossesse dont l’état est perturbée après cet acte d’agression commis à son encontre », a encore expliqué le SAP dans son rapport.
Ce dernier dénonce de ce fait cette situation qui menace quotidiennement ce personnel hospitalier ainsi que la « légèreté » manifestée par les responsables de tutelle quant au renforcement de la sécurité à l’intérieur de l’enceinte hospitalière.
Les protestataires réclament des autorités locales l’instauration d’un climat de sécurité en vue de permettre à la corporation des paramédicaux de travailler dans de bonnes conditions.
En réaction à cette manifestation, le directeur de l’hôpital Mohamed Boudiaf, Djamel Boutmer, a indiqué que cette situation est due à « l’incivisme de certains citoyens et à l’insuffisance du nombre d’agents de sécurité affectés à l’EPH ».
« Nous faisons face à un problème compliqué dont la solution demeure difficile », a indiqué le même responsable dans une déclaration à l’APS.