L’organisation par les services de la wilaya de Annaba d’une journée de sensibilisation sur les maladies à transmission hydrique (MTH) et maladies transmises à travers les bêtes et autres bestioles avec une caravane qui sillonnera ces communes pour informer sur les moyens de s’en prémunir n’est pas de trop.
La situation de l’environnement dans la majorité des communes de cette wilaya dont le chef-lieu est à la limite du supportable. immondices, déchets de toutes sortes, égouts éclatés, caves inondées, avec leur corollaire (nuées de moustiques, rongeurs, serpents, bovins et ovins broutant dans les sacs poubelles éventrés, chiens errants…) sont présents à longueur de journée à l’intérieur du tissu urbain. Que font pendant ce temps ceux qui se targuent d’avoir été élus par les citoyens pour, en principe, prendre en charge leurs problèmes ? Malheureusement, il n’en est rien de tout cela. Leur préoccupation se limite à des campagnes de rafistolage loin de répondre aux doléances de la population. Pourtant, plusieurs réunions présidées par le wali avec les élus et directeurs de l’exécutif concernés, avaient abordé la question de l’environnement par des remarques et injonctions pour améliorer le cadre de vie mais rien de concret n’a été réalisé.
La situation s’est encore aggravée nécessitant la convocation de ces derniers pour une ultime mise en garde par le chef de l’exécutif. Cela intervient après les colères exprimées ces derniers jours par les habitants de plusieurs communes révoltés contre le laisser-aller des maires et autres responsables en charge de l‘environnement. Ils sont excédés de faire le travail à la place des services des communes. Cette situation confirme d’ailleurs les cas de rougeole qui se sont déclarés ces dernières semaines dans la wilaya dont un foyer de cette maladie très contagieuse a été identifié à la cité Sarouel. Cette localité est connue pour le manque d’hygiène et l’amoncellement d’immondices. Jusqu’à aujourd’hui, deux décès provoqués par cette maladie ont été recensés, selon des sources hospitalières. Il s’agit d’un bébé et d’une jeune femme la trentaine.
Évalué à une dizaine au début, le nombre des atteints de cette épidémie ne cesse d’augmenter ; ce qui a contraint les responsables de la santé à orienter les malades vers l’hôpital d’El Hadjar, celui pour enfants d’El Bouni étant saturé, manquant de personnel et de moyens pour faire face à la maladie.
A. Bouacha