Adjal Lahouari
Un fait est désormais certain. A un mois du coup d’envoi de la CAN 2019, les préparatifs sont en train de s’accélérer pour les principaux acteurs, et notamment les joueurs et les entraîneurs. Les premiers, présumés sélectionnables, attendent leurs convocations, tandis que les secons se trouvent en phase d’observation maximum, étant à l’écoute de la moindre information. C’est compréhensible dans la mesure où ils n’ont pas le droit de se tromper lorsqu’il s’agit d’arrêter la liste définitive. Car, si une erreur est commise, elle ne peut plus être rattrapée.
Dans ce contexte, on a appris que le sélectionneur national Djamel Belmadi a arrêté le programme de préparation de la CAN-2019. Un programme qui sera scindé en deux phases très importantes.
La première débutera officiellement le 3 juin 2019 au Centre technique national et s’étalera jusqu’au 8 juin 2019, date de départ de la sélection vers Doha au Qatar sur un vol spécial. Cette première phase pourrait être entamée plus tôt pour quelques joueurs qui subiront des tests médicaux exigés par la CAF avant le début de la compétition africaine. Cette opération est fortement encouragée afin de se prémunir d’une éventuelle mauvaise surprise, comme l’attestent les « accidents » survenus dans plusieurs pays.
Ceci dit, la préparation précompétitive commencera le 8 juin 2019 à Doha et sera meublée par deux matches amicaux. La première joute opposera les Fennecs à leurs homologues du Burundi le 11 juin 2019, tandis que la seconde rencontre face au Mali se déroulera le 16 juin 2019. Il faut dire que le lieu de cette préparation n’est pas fortuit dans la mesure où le coach Djamel Belmadi a opté pour un pays qu’il connaît fort bien pour y avoir travaillé durant plusieurs années.
Il se trouve donc en terrain de parfaite connaissance, et cela constitue à ses yeux un paramètre appréciable.
C’est le 18 juin 2019 que la délégation algérienne ralliera Le Caire à bord d’un vol spécial d’Air Algérie.
Ainsi donc, la préparation à ce grand rendez-vous continental va bon train dans la mesure où près de 40 pré-convocations ont été envoyées aux joueurs potentiellement sélectionnables.
Dans cette liste très élargie, on retrouve des éléments qu’on pensait écartés dans un premier temps, tels Ghoulam, Slimani et Bentaleb, ce dernier ayant eu quelques problèmes au sein de son club. Cette mesure confirme ce qui a été écrit dans un précédent article, à savoir que Belmadi, et c’est compréhensible, veut prendre toutes les précautions pour se prémunir d’un forfait inattendu de dernière minute. A titre d’exemple, l’ancien membre de l’équipe olympique, Belkebla, fait partie de ces convoqués, le coach national ayant pris en considération la saison pleine que ce joueur vient de réaliser avec son club Brest, qui vient d’accéder en Ligue 1 française. Ceci confirme que le temps de jeu demeure un critère incontournable aux yeux du sélectionneur. Mais, en définitive, il aura l’obligation de faire des choix difficiles, ces derniers étant dictés pour des raisons, non seulement techniques, mais également tactiques et de complémentarité indispensables dans une compétition de cette envergure.
En outre, Belmadi est tenu de prendre en considération l’état d’esprit de chaque joueur, et ce n’est pas facile comme on pourrait le croire. Ce n’est que lorsque la liste définitive sera connue qu’on aura une première idée sur les possibilités et les atouts de notre équipe nationale, dont les observateurs disent bien volontiers qu’elle fait partie des outsiders de cette édition plus ouverte qu’on ne croit.