La piteuse élimination de l’Algérie en barrages de la Coupe du monde 2022 va poser la question de l’avenir à court terme de son sélectionneur Djamel Belmadi. En poste depuis mai 2018, l’entraîneur de 46 ans pourra-t-il résister à l’échec de ses joueurs.
Quelques mois après avoir mené l’Algérie sur le toit de l’Afrique, Djamel Belmadi est désormais au cœur des critiques et sous pression. Le sélectionneur qui a conduit les guerriers du désert à la victoire finale à la CAN 2019 se retrouve dans le collimateur suite à la défaite des partenaires de Ryad Mahrez contre le Cameroun (1-2), mardi soir à Blida, dans le cadre des barrages de la Coupe du monde 2022 au sein de la zone Afrique. Comme au Mondial 2018, les fennecs ne disputeront pas la phase finale du Mondial qui se tiendra au Qatar, du 21 novembre au 18 décembre prochain.
En effet, après son échec à se qualifier pour la Coupe du monde Qatar 2022, Belmadi doit s’asseoir à la table des négociations dans les prochains jours, avec les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF), afin d’évoquer son avenir à la tête de la barre technique des verts, sachant que le contrat de l’entraîneur Belmadi expire en décembre prochain, c’est-à-dire après la « Coupe du monde ».
« Bien évidemment, je ferai mon bilan, je vais réfléchir comme il le faut dans les jours à venir… » Djamel Belmadi s’est donné quelques semaines avant de dire s’il va rester à la barre de l’équipe d’Algérie, contrainte de se réinventer de nouveau après le naufrage mardi contre le Cameroun, la privant de mondial pour la deuxième fois de suite.
Malgré le soutien de son capitaine Ryad Mahrez et de l’ex-président de la Fédération algérienne Charef eddine Amara, l’homme de la « renaissance » des fennecs, devenus champions d’Afrique en 2019 après avoir déjà été mis au ban du grand monde en 2018, n’a pas caché que le coup est rude.
Ryad Mahrez, pas moins déçu à 31 ans de voir partir en fumée son rêve de jouer une Coupe du monde, a toutefois rappelé à quel point Belmadi était « essentiel à cette équipe d’Algérie ».
En effet, si Djamel Belmadi reste, il devra tout reconstruire. Tout comme la direction de la fédération algérienne dont l’intérim sera assuré par l’actuel vice-président Mohamed Maaouche avant des élections qui devraient se tenir « dans quelques jours ».
Un parcours entre joie et déception
Il est clair que Belmadi a traversé deux étapes importantes avec les « Verts » en 4 ans, dont la première moitié a été caractérisée par l’excellence et l’exploit qualitatif représenté par la conquête de la couronne africaine et la prolongation d’une série de résultats positifs successifs de 35 matches sans défaites.
Tandis que la deuxième étape a connu un déclin qui a atteint le stade de la déception et de l’échec à atteindre les objectifs qualitatifs les plus importants, comme en témoigne le revers de l’élimination au premier tour de la CAN, ainsi que la perte du ticket de présence à la Coupe du monde au Qatar, qui impose une sérieuse pause d’évaluation, afin d’ouvrir une page nouvelle et positive pour remédier aux nombreuses et graves erreurs, que ce soit dans les aspects techniques ou administratifs.
L’épopée Belmadi est malgré tout à classer dans la rangée de l’inoubliable avec les points culminants et les chutes qu’elle comporte.