Eradication des parkings informels: La police sévit à Constantine

Eradication des parkings informels: La police sévit à Constantine

Les parkings sauvages, ou plus précisément les aires de stationnement «improvisées», font partie d’une situation qui perdure à Constantine malgré les nouvelles mesures restrictives.

Les services de sécurité de la sûreté de wilaya rappellent qu’ils n’ont pas cessé de lancer des actions contre les gardiens «autoproclamés» de ces espaces publics transformés en parkings sauvages. «Des mesures pénales ont été prises contre une soixantaine de gardiens autoproclamés, en activité au centre-ville, particulièrement depuis le début de l’année en cours et leurs dossiers ont été transmis à la justice», souligne un communiqué de la cellule des relations publiques de la sûreté de wilaya. Les efforts des services de sécurité seront maintenus dans ce sens jusqu’à l’éradication de ce phénomène. La police lance un appel aux automobilistes «ceux qui se sentent victimes de ce racket, exercé par des gardiens autoproclamés, doivent alerter les services de sécurité». Par ailleurs, l’on compte près de 170 parkings informels et seulement cinq parkings organisés au centre-ville de Constantine. Ces aires de stationnement foisonnent dans les cités et les quartiers populaires et sont prises en charge par des jeunes chômeurs qui assurent le gardiennage de jour des véhicules personnels des citoyens du quartier, mais rarement de nuit. Le décret ministériel n°21/06 du 21/11/2006 est pourtant venu réglementer ce secteur en prévoyant l’institution en coopératives de 3 ou 4 membres au minimum des tenants des lieux. Ces derniers ont été convoqués pour régulariser leur situation. Mais sur un nombre très élevé, seulement 10 ont répondu aux convocations. La majorité s’est heurtée à l’obstacle représenté par la délivrance de l’acte notarié nécessaire à la constitution de société. Les autres préfèrent rester dans l’informel car pour les régulariser il fallait passer par les services de la sûreté qui se chargent de mener des enquêtes sur eux et sur le parking, il se trouve que plusieurs d’entre eux ont des antécédents avec la justice. Du coup, ils préfèrent rester dans «l’ombre». Une autre explication également, celle relative au gardiennage de nuit. Les concernés estiment que cette prestation n’est pas rentable sur le plan pécuniaire. Aussi, il y a la problématique des tarifs appliqués sans aucun contrôle, et pour cela les gardiens ne veulent pas dévoiler leurs recettes.

I. T