Dans le cadre d’un repositionnement géostratégique mondial, plusieurs états du monde revoient leurs relations et renforcent leurs alliances. Israël est l’un des meilleurs exemples. Avec les accords d’Abraham, l’état hébreu a frappé fort dans son combat pour être reconnu au sein des pays arabes.
Mais outre les pays arabes, il y a aussi la Turquie, avec qui Israël entretient depuis des années des relations tendues. Gouvernée par Recep Tayyip Erdogan, le pays ne se gêne pas d’afficher sa volonté de représenter le monde musulman, et de défendre l’intérêt de l’Islam à travers le monde.
Concernant Israël, la Turquie ne cache pas son désaccord avec la politique que l’état hébreu mène en Palestine. Erdogan a même rappelé l’ambassadeur turc à Tel Aviv en 2018, suite à la mort de plusieurs manifestants palestiniens à Gaza. Cet incident diplomatique fait suite à l’épisode du navire turc qui tentait d’acheminer de l’aide à Gaza, qui a fini par être attaqué en 2010 par l’armée israélienne.
Cependant, et malgré les désaccords, le président Turc a choisi d’opter pour « rapprochement progressif » avec Israël, ce qui a été révélé aujourd’hui par le chef de l’État turc. Une voie qu’il a déjà entamé concernant les Émirats arabes unis avec qui il dit avoir ouvert un nouveau chapitre.
Israël : la Turquie tourne la page
Répondant à des journalistes qui lui ont posé une question sur la nature difficile des relations que la Turquie entretient avec Israël, le président turc Recep Tayyip Erdogan a confié que la Turquie envisage un rapprochement «progressif» avec Israël et l’Égypte.
Le chef de l’État turc a également ajouté que son pays est « en mesure de nommer des ambassadeurs dans un calendrier défini lorsque nous aurons pris cette décision ». « Nous avancerons progressivement », a-t-il tenu à préciser, ce 29 novembre.
Erdogan n’a pas manqué de rappeler les relations entre la Turquie et les Émirats arabes unis. Il déclare notamment « qu’à l’image de la démarche entreprise avec les Émirats arabes unis, nous ferons des pas en avant similaires avec les autres ».
Outre Israël, Erdogan a également affiché sa volonté d’effectuer un rapprochement avec l’Égypte, avec qui les relations sont particulièrement crispées après la destitution du président Morsi, d’obédience ouvertement islamiste, qui a été soutenu par la Turquie.