La grave erreur qui s’est glissée dans le sujet de français de l’examen de fin du cycle primaire fait encore parler d’elle. Parmi les syndicalistes, nombreux sont ceux qui sont allés jusqu’à évoquer un acte de sabotage et l’incomber à la défaillance du système éducatif.
Lors de l’épreuve de la langue française à l’examen de la 5e, une erreur monumentale a été constatée dans le sujet de l’examen. Dans un tableau énumérant une série de catégories grammaticales, les noms jardin, cabane, maison, niche et forêt ont été classés dans la colonne dédiée aux adjectifs.
Pour le syndicaliste Nabil Ferguenis cité ce mercredi par le quotidien le Soir d’Algérie, il s’agit à la fois « d’un crime contre l’élève et la langue ». Demandant l’ouverture d’une enquête sérieuse, le syndicaliste estime qu’il s’agit probablement d’un acte de sabotage.
Or, il ajoute que ça pourra tout simplement venir de « personnes aux compétences discutables ». Dans tous les cas, et face à la gravité de l’erreur, le ministère de l’Éducation nationale doit débusquer et sanctionner ceux qui sont à l’origine.
Une erreur qui illustre « le déclin de notre système éducatif »
Une erreur jugée grave, car, selon le même intervenant, la commission chargée d’élaborer les sujets est constituée de « quelques enseignants expérimentés dans chaque matière et de quelques inspecteurs ». À noter également qu’avant impression, « les sujets passent par plusieurs experts avant d’être distribués aux élèves ».
Pour sa part, le pédagogue Lounis Djaffar rapporté par le même journal va jusqu’à remettre en cause tout le système éducatif en Algérie. Selon lui, ne pas faire la différence entre un nom et un adjectif constitue un signe qui illustre « le déclin de notre système éducatif ».
Cette erreur a donc mis à nu un système défaillant à plusieurs niveaux et dévoile que « les origines sont bien plus profondes », a-t-il ajouté en affirmant que « tout est à revoir dans ce système, à commencer par la formation des enseignants et du recrutement ».
Pour rappel, le ministère de l’Éducation a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour déterminer responsabilités auprès de la commission de préparation des sujets.