Depuis des années, nous entendons parler des chiffres hallucinants des harragas algériens qui choisissent de mettre leur vie en danger, en payant des sommes astronomiques pour peut-être pouvoir aller de l’autre côté de la Méditerranée. Malheureusement, nombre d’entre eux n’arrivent pas à destination, en perdant la vie ou en se faisant intercepter par les autorités.
Cette fois-ci, c’est la triste histoire de 16 harragas algériens, dont 6 mineurs et deux femmes, qui ont été arrêtés par des agents du groupe UCRIF (Unité centrale des réseaux d’immigration clandestine et des faux documents) de la brigade de l’immigration et des frontières du commissariat national d’Ibiza, en Espagne. Mais aussi deux autres algériens, le propriétaire et l’assistant du bateau, ont également été arrêtés. Accusé d’avoir commis des atteintes aux droits des étrangers et d’incitation à l’immigration clandestine.
Le bateau qu’ils avaient l’intention d’emmener à la plage Figueretes à Ibiza a été intercepté. Comme indiqué dans une note de la police nationale espagnole. Ce dernier a été retrouvé par un bateau de contrôle douanier alors qu’il dérivait avec un moteur endommagé près de la plage de Figueretes.
Le nombre total de passagers était de seize (16), tous d’origine algérienne et sans papiers. Huit (8) d’entre eux sont des hommes, deux (2) sont des femmes et six (6) sont des mineurs âgés de 5 à 14 ans.
Un périple dans d’horribles conditions selon la police espagnole
Selon des inspections effectuées par la police scientifique de la police nationale espagnole. Il relève du commandement naval d’Ibiza et de Formentera. Le bateau manquait des mesures de sécurité de base en plus d’être surchargé.
Les enquêtes ont révélé les circonstances du voyage, leur lieu d’origine, la durée du voyage et les conditions terribles dans lesquelles ils ont voyagé. Le bateau était complètement bondé et il n’y avait plus de place pour bouger, tandis que les passagers ressentaient une immense peur tout le long du trajet. D’autant plus que bon nombre d’entre eux ne savent pas nager.
Une fois les détenus mis à la disposition du tribunal d’Ibiza, il a été convenu que le capitaine du bateau serait placé en détention provisoire sans caution. La deuxième personne arrêtée a été relâchée.
La note de la police espagnole ajoute que les investigations se poursuivent sur l’éventuelle existence d’un réseau criminel responsable de l’organisation et de la logistique des traversées clandestines depuis la côte algérienne vers Ibiza.