L’expression « contre vents et marées » prend tout son sens avec les incessantes vagues de migration illégales qui, malgré la météo, les migrants clandestins risquent leurs vies pour aller vers l’autre côté de la méditerranée. Hommes, femmes et enfants, tous prêts à mettre leurs vies en danger pour une vie nouvelle.
Septembre ne semble pas en mesure de voir diminuer le flux migratoire par rapport aux mois précédents. Fuyant le pays pour d’innombrables raisons, la crise sanitaire ne fait qu’augmenter cette envie de partir, notamment vers l’Espagne. Plus de 700 personnes sont arrivées en l’espace de 72 h à Almeria, à Murcie, à Alicante et aux îles Baléares.
18 600 est la moyenne annuelle d’Algériens en résidence illégale dans les pays de l’UE durant les dix dernières années, une moyenne qui ne fera qu’augmenter vu les vagues migratoires massives. Les chiffres de Frontex, l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, indiquent 67% des migrants clandestins arrivant sur le sol espagnol en mois de juillet sont Algériens.
Nouvelle myriade de « Harraga » et nouvelles réactions espagnoles
Sur sa page Facebook, le Spécialiste Francisco José Clemente Martin précise que 90% des migrants clandestins sont de nationalité algérienne. Ces derniers ont été pour la plupart interceptés, d’autres sauvés par la garde civile et les garde-côtes espagnols. Parmi eux, 60 personnes ont été placées sous assistance sanitaire notamment, car de nombreux cas de covid-19 ont été trouvés, avec la mort d’un clandestin en arrivant à Almeria. L’ONG a enregistré 23 naufrages sur la route et 2 170 migrants morts.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Liberté, l’activiste évoque la réaction mauvaise de certains Espagnols, mais rassure tout de même en citant les autres qui font preuve de compréhension, tenant compte de la situation délicate que vivent ses Harraga dans leur pays d’origine, raison pour laquelle ils quittent tout, ils risquent tout, dans l’espoir d’une arrivée, et d’un nouveau départ.