Espionnage: l’Europe était une cible prioritaire des Américains

Espionnage: l’Europe était une cible prioritaire des Américains

Les révélations d’Edward Snowden risquent d’embêter les Etats-Unis encore un petit moment. Selon les informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel (lien en allemand), l’Union européenne faisait partie des cibles prioritaires de surveillance du service américain de renseignements NSA.

Le journal s’appuie sur des documents fournis par l’ancien consultant américain réfugié en Russie.

Les Américains auraient ainsi établi un classement par intérêt, avec une échelle de 1 («plus haut intérêt») à 5 («faible intérêt»).

Quels sont les pays surveillés ?

Parmi les pays ciblés par le programme de surveillance de la NSA, l’Allemagne se retrouve au même niveau que la France et le Japon, mais devant l’Italie et l’Espagne. Concernant l’Allemagne, priorité est donnée aux questions portant sur sa politique étrangère, sur la stabilité économique et les dangers pour la finance, qui sont classées au niveau 3.

Quels domaines espionnés?

Selon des pièces datant d’avril, la NSA avait mis un accent particulier sur les questions de politique étrangère de l’Union européenne, de commerce international et de stabilité économique. Ces trois thèmes sont eux aussi dotés de la priorité 3, poursuit le magazine.

En bas de l’échelle, les questions liées aux nouvelles technologies, sécurité énergétique et questions d’alimentation, n’entrent en revanche pas dans les priorités des Américains, qui leur attribuent la note 5, selon la même source.

Der Spiegel avait affirmé fin juin, en se fondant sur des documents fournis par Edward Snowden, que la NSA, accusée d’espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, avait pris pour cibles les bureaux de l’Union européenne à Bruxelles et la mission diplomatique de l’UE à Washington. La délégation de l’UE auprès des Nations unies a fait l’objet d’une surveillance similaire. Ces révélations avaient suscité un grand émoi à Bruxelles.

Vendredi soir, Barack Obama a longuement évoqué la question de la surveillance, promettant des réformes au nom de la «transparence» et de la «confiance», tout en démentant «tout abus».