Essai du nouveau Kia Sorento :Montée en gamme à tous les niveaux

Essai du nouveau Kia Sorento :Montée en gamme à tous les niveaux

Kia Motors Algérie a introduit, le 9 décembre 2012, la toute nouvelle génération de son gros SUV, le Sorento. Une nouvelle génération qui pourrait s’apparenter à un face lift, vu que le changement n’est pas radical. Mais ce n’est pas réellement le cas, et on peut dire que c’est un nouveau véhicule que nous venons tout juste d’essayer, sur lequel nous vous invitons à partager nos impressions.

Comme tout véhicule, l’esthétique est le premier point que l’on aborde, sans rentrer dans le détail, puisque ceci a été traité ici, ce nouveau Sorento est plus racé grâce à des petites touches qui font la différence et surtout à une poupe plus expressive avent notamment une cette signature lumineuse à LED tout en finesse. Il demeure assez imposant en gardant les mêmes mensurations avec ses 4.68 m de long, 1.88 m de large et un empattement de 2.70 m. Par contre, cette version perd 5 cm en hauteur de caisse, mais pas seulement, car il s’amaigrit de 49 kg également, ce qui a été rendu possible grâce à l’utilisation d’une nouvelle plateforme allégée, empruntée à son cousin Hyundai Santa Fé. Avec cette taille, on comprend de suite que la ville n’est pas son terrain de prédilection. C’est un gros SUV fait pour la route ou les pistes escarpées.

Un habitacle digne d’un monospace

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A bord, le confort est la première sensation que ce Sorento procure, sa sellerie, en cuir perforé et à réglage électrique y est pour quelque chose. Deuxième constat, il est spacieux et lumineux, tel un monospace. Même s’il garde le même empattement, il gagne 30 mm d’espace aux jambes à l’avant et 9 mm à l’arrière. L’impression d’espace est accentuée par son grand toit panoramique, ouvrant, qui perd en plus sa traverse centrale qui scindait la surface vitrée de l’ancien modèle en deux. Ceci implique que la structure a gagné en rigidité. On notera au passage, à la fermeture du toit, la fermeture concomitante du rideau, ceci oblige de rouvrir le rideau si on veut bénéficier de la luminosité, petit détail d’ergonomie à revoir. Le dessin de la planche de bord garde la même architecture que celui de son prédécesseur, il s’apparente plutôt à un restylage de l’intérieur.

La différence se situe dans les plastiques, qui restent durs mais qui offrent un aspect plus flatteur. Certaines parties se permettent même un effet velours. Les aérateurs se voient dotés d’inserts finition aluminium brossé, que l’on retrouve également au niveau de la console centrale ou un liséré aluminium brossé délimite l’espace dédié à la climatisation et la partie radio. Ceci ne manquera pas de nous rappeler, un petit peu, le style de l’actuelle Mégane ou Fluence. La qualité d’assemblage est en nette progression. Mais le changement le plus marquant est le remplacement du cadran central analogique, à aiguille, celui indiquant la vitesse, par un très bel écran LCD couleur qui garde cependant même une présentation ronde façon aiguille, mais en affichage LCD, un peu comme une Classe S. Bluffant et déroutant, car tellement bien présenté qu’il impose de devoir se pencher pour voir si c’est une vraie aiguille ou un écran ! Cet écran affiche également dans sa partie centrale les informations de l’ordinateur de bord toujours en couleurs et indique même de redresser les roues au démarrage et à l’arrêt, au cas où l’on soit adepte du stationnement roues braquées ! (voir photo).

Côté rangements, il n’a rien à envier à un monospace. Le test de la bouteille de 1.5 litre passe sans problème, son accoudoir central fait également office d’espace de rangement avec une profondeur impressionnante. Sans oublier un coffre qui revendique une capacité nominale de 1047 litres en version 5 places, et qui peut atteindre 2 052 litres si besoin est.

Une grande routière

Direction les alentours de Médéa pour tester ce nouveau Sorento ! Heure de départ, 8 h, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Ce n’était pas le cas de l’un des membres de notre équipe qui nous a fait poiroter 1 heure !

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Réglage des rétroviseurs, électriques, recherche de la position de conduite que l’on trouve facilement, contact, pour réveiller le 2.2 CRDI qui développe 197 ch à 3 800 tr/mn et 436 Nm de couple de 1 800 à 2 500 tr/mn. On passe le premier rapport d’une boite manuelle qui en compte 6, direction les hauteurs de Médéa. Première étape : l’autoroute. Première impression : le silence. Un gros effort a été fait pour l’insonorisation, le véhicule donne roule dans une ambiance feutrée digne des grandes routières. Sans à-coups, sans les vibrations du diesel. Ce nouveau Sorento absorbe les aspérités de la route sans broncher et filtre presque parfaitement les passages sur les nombreux nids de poules que compte cette route. Le 2.2 CRDI est très souple, et se permet même d’animer la bête à 70 ou 80 km/h – respect du code de la route oblige – en 5e et 6e vitesses, sans problème. La relance à 1500 tr/mn le moteur répond présent. Vous voulez de la puissance ? Pas de problème, il n’y a qu’à appuyer sur le gros champignon, et les 197 canassons répondent présents. L’accélération est linéaire, on dirait même une boite automatique et c’est très agréable. Ce parcours nous a permis également d’apprivoiser le régulateur de vitesse, avec lequel il faut s’y prendre à deux ou à trois reprises pour l’apprivoiser. Il n’est pas intuitif, mais dès que l’on comprend son fonctionnement, c’est bon ! On constate également la bonne qualité audio de la sono en écoutant des morceaux via un flash disque que l’un de nous avait chipé à sa nièce !

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Fin de l’autoroute. Nous sommes arrivés à la brettelle qui mène vers Médéa. Le moment d’arpenter les routes sinueuses et le côtes qui mènent vers la ville, l’occasion aussi de voir ce que vaut ce mastodonte en courbe. Le constat est vite fait, dès les premiers virages, en attaquant une côte, la différence avec la précédente génération se fait sentir, en mieux, bien entendu. Logique, car ce Sorento est construit sur un châssis totalement retravaillé. La direction est précise, le véhicule se cale bien dans les virages et garde sa trajectoire, sans esquisser le moindre mouvement, si ce n’est sa tendance, cependant maîtrisée, au roulis, normale pour un véhicule de ce gabarit et qui, il faut le rappeler, affiche plus de 2 tonnes sur la balance, avec ses trois passagers à bord.

Au niveau d’une descente, une petite imperfection de la route et un léger enthousiasme de notre part le fait un chwiya bondir (effet tremplin). Mais à notre grand étonnement, il ne bouge pas : il reprend sa trajectoire . Arrivés à notre destination, on entame la deuxième phase de notre essai, piste, boue et route en cours de rénovation au milieu de vergers de pommiers. Là encore il répond présent. Les pistes ne lui font pas peur, on passe sans encombre des passages boueux, des pistes en pierres, pour ne citer que cela. C’est un très bon « tout chemin », on ne va pas dire « tout terrain » car vu sa configuration, on n’a pas voulu tenter le diable, d’autant plus que le lieu ne s’y prêtait pas. Le Sorento n’a pas vocation à être un franchiseur mais plutôt un SUV, une mission qu’il remplit très bien.

Conclusion

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Le nouveau Sorento est bien né, mais cette nouvelle version s’apparente à une seconde naissance, plus qu’un restylage, c’est un véhicule qui a évolué, d’une demi-génération oserions-nous dire. La volonté de Kia de la faire monter en gamme, à tous les niveaux, est perceptible dans chaque détail : finition, équipement et, surtout pour cette fois, un comportement routier avec une nette amélioration. Ceux qui hésitent entre lui et son cousin, on indiquera que malgré qu’ils embarquent le même bloc et le même châssis, les deux SUV n’ont pas le même comportement avec avantage au Kia. C’est sûrement dû à des réglages de châssis et à une cartographie moteur spécifique. Le Sorento est plus doux, moins bruyant et plus souple que le Santa Fe. Affiché à partir de 3.300.000 DA, il est l’une des meilleures offres actuelles de sa catégorie et ne manquera pas de combler les clients qui souhaitent un SUV avec le confort d’une berline et les atouts d’un monospace.