Braderie chevaline-Une cavalerie de 347 ch pour un prix raisonnable ? Sur le papier, l’offre est alléchante. Dommage que les prestations de ce coupé coréen soient nettement moins éblouissantes…
S’il existait un Championnat de France du rapport prix/puissance, le coupé Genesis obtiendrait une médaille. Pour 37.900 € (prix janvier 2013), il permet de bénéficier d’un moderne V6 à injection directe de 347 ch. La même cavalerie exige près de 90.000 € sur une Porsche 911 , et sans s’accompagner d’un équipement aussi riche, puisque les sièges en cuir chauffants à réglage électrique, le toit ouvrant, le radar de recul ou le démarrage sans clé sont ici de série. Le tout est enrobé d’une plastique plutôt démonstrative, surtout depuis le récent restylage.
De quoi passer l’éponge sur des performances assez éloignées de celles de l’icône de Stuttgart : avec un 1.000 m départ arrêté signé en 25,9 s (24,4 s pour une 911 Carrera Cabriolet PDK), le niveau des accélérations demeure excellent. Quant aux relances percutantes, elles transforment les dépassements en formalités : 3,6 s suffisent pour un 80 à 120 km/h en Drive. Malheureusement, même si elle est passée de six à huit rapports, la boîte automatique imposée sur notre marché laisse toujours à désirer. Elle égrène les vitesses à contretemps et réagit souvent avec brutalité.
Le châssis, quant à lui, est loin d’être exempt de reproches. Motricité vite dépassée, train avant peu incisif, direction excessivement dure : un brin désordonnée, cette propulsion ne brille ni par agrément, ni par son efficacité. Sur chaussée mouillée, il faudra d’ailleurs se méfier avant de déconnecter l’antidérapage ESP… Le freinage difficile à doser et les suspensions trop fermes font également pester. Reste à se consoler avec la musicalité et le « coffre » du 3.8 V6 atmosphérique : le Genesis se montre tout de même bien plus attachant et intéressant avec ce moteur qu’avec le quatre-cylindres 2.0 Turbo, qui n’est d’ailleurs plus importé depuis le restylage.