Countryman version coupé, la Paceman se montre très onéreuse, et ne brille guère par ses aspects pratiques. Si vous craquez sur son style original, il faudra donc l’acheter en connaissance de cause.
Reprenant l’encombrement (4,12 m) et le visage de la Countryman , la Paceman en abandonne les portes arrière, et effile son vitrage latéral façon Range Rover Evoque pour se transformer en coupé. À l’instar de la Countryman, ce septième rejeton de la famille Mini propose aussi la transmission intégrale contre 1.700 € de plus (prix février 2013), mais à cause de son pavillon arrière tombant, les deux sièges arrière (la banquette « trois places » n’est pas proposée en France) ont dû être avancés par rapport à sa matrice. Résultat : à l’arrière, la Paceman n’offre pas plus de place aux jambes que la Mini (3,69 m) ! Heureusement, avec 43 cm de plus en longueur, cette Paceman apporte bien davantage de coffre (330 dm3 annoncés contre 160).
Comme elle est affichée, à moteur équivalent, 1.000 € de plus que la Countryman , il faudra donc vraiment craquer pour son style singulier avant de sortir le chéquier. D’autant qu’à bord, on retrouve toujours la même planche de bord aux plastiques basiques pour le tarif affiché, la même ergonomie compliquée qui privilégie le style, et ce compteur central taille XXL, illisible de nuit (l’aiguille, alors éclairée en orange, devient invisible sur les graduations de la même couleur). Ces griefs exposés, il reste des motifs de satisfaction au volant de ce que la marque anglaise nous « vend » comme un SUV coupé.
Le 1.6 Turbo à injection directe de cette Cooper S se montre toujours performant et très disponible dès 2.000 tr/mn, à défaut de révéler un caractère sportif. De même, le châssis affiche une bonne efficacité, à condition de ne pas trop le brusquer. Dans ce cas, poussé dans ses retranchements, la Paceman glisse du nez, juste avant que l’antidérapage ESP ne reprenne la main de façon autoritaire en freinant brutalement et bruyamment le tout. D’autre part, l’amortissement manque de tenue et de progressivité sur route bosselée, y compris avec le châssis sport optionnel. Et les variations de consistance de sa direction à assistance électrique n’en font pas un modèle d’agrément en conduite dynamique. Bref, à ce tarif ultra-ambitieux, cette Paceman s’adresse surtout aux amateurs de Countryman en quête d’originalité.