Estimation du conseil des lycées d’Alger, « 46,4 % de taux de réussite au Bac »

Estimation du conseil des lycées d’Alger, « 46,4 % de taux de réussite au Bac »

A quelques jours de l’annonce des résultats de l’examen du baccalauréat, le Conseil des lycées d’Alger (CLA) a rendu public hier un communiqué où il a été annoncé que les membres du syndicat prévoient un taux de réussite de 46,4 %.

Après une réunion nationale des membres, tenue avant-hier, ce syndicat souligne à travers ce communiqué que l’Éducation a connu : « Une année scolaire mouvementée,la révision du statut particulier – un acquis – et le renouvellement de la gestion des oeuvres sociales qui reste une mascarade »

Le syndicat souligne également « que les examens de fin d’année ont été entachés de triche et d’erreur mais avec des sujets abordables et de qualité » et estime le taux de réussite au bac cette année à 46,4 % selon les résultats d’un échantillon de notes récolté au sein des centres de correction avec des notes faibles en mathématiques et en langue française, moyennes et bonnes dans les autres matières. Les filière sciences et technique maths viennent en première position et la filière gestion économie en dernière position.

Le Cla est satisfait de la participation de l’Algérie aux Olympiades de mathématiques et cela après une longue absence et souhaite « une bonne réussite aux élèves ». Il est à souligner que les corrections des épreuves du baccalauréat (session juin2015) se « poursuivent dans des conditions normales empreintes de rigueur et de sérieux », avait notamment souligné la presse nationale. Les corrections qui ont débuté le 21 juin et doivent se poursuivre jusqu’au 2 juillet 2015 sont assurées par quelque 55.000 enseignants au niveau de 71 centres de correction à travers le territoire national.

La correction type a précédé, deux jours durant, la correction effective des épreuves, a précisé le chef du centre de correction du lycée Ibn Al-Haytham du Ruisseau,Achour Abdelhafid.La correction type s’entend de la discussion, par les correcteurs, des différentes réponses pouvant être données par les candidats par rapport à la réponse type distribuée par l’Office national des examens et concours (Onec) à travers les centres de correction.

Les éventuelles réponses des candidats sont ainsi soumises au barème de notation élaboré par l’Onec. La correction effective qui a débuté le 23 juin se « déroule normalement dans une ambiance empreinte de rigueur et de sérieux », a précisé le responsable. 680 enseignants, jouissant d’une longue expérience, ont été mobilisés au niveau de ce centre pour assurer le bon déroulement de l’opération. En cas d’erreurs, la fiche de notation estsoumise au président de la commission quila soumet à son tour au correcteur concerné pour rectification.

Si aucune erreur n’est relevée, la fiche estremise à la cellule de saisie une fois contrôlée par les chargés de la saisie des notessur ordinateur puis soumise au secrétariat principal. Le responsable du centre a affirmé que la deuxième correction et éventuellement la troisième passent par les mêmes étapes au terme desquelles est arrêtée la note définitive qui sera portée sur le relevé de notes.

Il a précisé que les copies sont soumises à deux corrections, la troisième survenant en cas d’écart de plus de 3 points et demi (3,5) dans les matières scientifiques et de quatre(4) points dans les matières littéraires Concernant les cas de fraude enregistrés au Bac 2015, M. Achour a souligné que si des copies « identiques ou «similaires » sontrelevées, le responsable du centre informele centre de collecte pour procéder à une enquête étant le seul habilité à révéler « le plan de positionnement des candidats », précisant qu’« il est difficile d’accuser les candidats de fraude ».

S’agissant de l’erreur relevée dans le sujet de langue arabe dans la filière sciences expérimentales où un poème a été attribué à un poète autre que son auteur, il a rappelé que « le ministère a tranché sur cette question ». Plus de 853.000 candidats se sont présentés aux épreuves du Baccalauréat session juin 2015 au niveau national. Le CLA constate aussi que l’année scolaire, écoulée et grâce au mouvement de lutte, « a permis d’arracher la révision du statut particulier, maintenant aux membres de la commission d’élaborer un statut qui répondra aux attentes des travailleurs ».

Le Cla dénonce néanmoins « l’organisation des élections sur le renouvellement des commissions de gestion des oeuvres sociales avant de consulter les travailleurs du secteur sur la méthode de gestion ». De même que « l’entêtement de la tutelle àcontinuer le processus de ces élections sans l’instauration d’un certain nombre de règles qui permettront le contrôle de ces indus élus et ceci malgré le boycott massif de ces élections par les travailleurs du secteur ». Dans cette même déclaration le syndicat annonce « continuer, pour l’année prochaine, sa lutte pour l’intégration des contractuels, la régularisation de la situationdes enseignants de Skikda, El-Oued, Alger Ouest… et la transparence dans les concours de recrutement ».

Pour ce faire le CLA prépare la rentrée prochaine par sa participation aux Assises sur la réforme de l’enseignement secondaire et l’organisation d’une université d’été au profit de ses adhérents prévu du 25 juillet 2015 au 1er août à Oran où des ateliers de réflexion seront installés et des topos de formation suivis de conférences débats seront organisés. Le Cla souhaite que « la rentrée prochaine sera celle des acquis sociaux pour les travailleurs du secteur et de début de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des conditions de travail ».

Kahina Hammoudi