George Zimmerman était accusé d’avoir tué l’adolescent noir désarmé, abattu en 2012, en partie à cause de préjugés racistes.
Pour le jury, George Zimmerman a bien agi en état de légitime défense. L’homme qui a tué le jeune Trayvon Martin, cet adolescent noir abattu dans un quartier résidentiel de Floride, aux Etats-Unis, en 2012, a été acquitté samedi 13 juillet du meurtre du jeune homme lors d’un procès sous haute tension.
Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu une nuit de février 2012, lors d’une ronde de surveillance de Zimmerman dans une propriété grillagée. Le débat, enflammé, opposait ceux qui croient que Zimmerman, 29 ans, a eu la gâchette facile, tuant le jeune noir en partie à cause de préjugés racistes, et ceux qui sont convaincus qu’il a agi en légitime défense en réaction à un comportement hostile du jeune homme.
« George Zimmerman n’a jamais été coupable »
La loi de Floride ayant une définition particulièrement large de la légitime défense, George Zimmerman n’avait dans un premier temps pas été inquiété, avant qu’une vague de protestation ne conduise à une enquête et à son inculpation. Les témoignages ont permis d’établir qu’une altercation a eu lieu entre les deux hommes, sans pouvoir déterminer avec certitude qui l’avait initiée. Les arguments de la défense ont finalement convaincu les jurés après des délibérations de plus de 16 heures
« De toute évidence, nous sommes aux anges avec ces résultats. George Zimmerman n’a jamais été coupable d’autre chose que de s’être protégé en légitime défense », a déclaré l’avocat principal de l’accusé, Mark O’Mara, en réaction au verdict.
« Il faut être responsable quand on utilise des armes »
« Le droit de porter des armes est un droit dans lequel nous croyons tous », a expliqué de son côté le procureur de Floride, Angela Corey. « Ce que nous voulons, c’est qu’il y ait un usage responsable (des armes) lorsque quelqu’un pense qu’il doit utiliser une arme pour tuer quelqu’un. Il faut être responsable quand on utilise des armes et nous croyons que cette affaire a tout du long concerné les limites à ne pas franchir »
De nombreux journalistes et une foule de manifestants s’étaient rassemblés à l’extérieur du tribunal, attendant le verdict dans le noir. Beaucoup de manifestants chantaient: « Pas de justice, pas de paix ». Les forces de l’ordre craignent des débordements.